L'enfant...

C'est un tableau. Cette chanson est une peinture de l'amour qu'on peut éprouver pour son rejeton. C'est beau. Ça incite à être contemplatif devant son enfant, tout petit, Innocent, pur. Les paroles invite à regarder la scène de vie et d'en être reconnaissant. Mais, il ne faut pas se leurrer, lorsqu'on écoute cette chanson sans avoir d'enfant, elle n'est que jolie. Lorsqu'on vient qu'à en avoir, ce n'est plus du tout la même histoire...

Je revois a travers ces paroles douces, les mains si petites de mes propres enfants que je me revois encore serrer avec si peu de force et pourtant tant d'amour. Je les revois s'émerveiller devant une fleur, s'arrêter sur le bord du trottoir pour y découvrir un caillou, me faire un câlin, gros comme la terre. C'est la force de Cabrel. Faire une toile avec les mots. Dessiner un espace-temps avec des lettres qui résonnent la beauté, la tendresse, des mots qui viennent du coeur. Et ça se ressent dans chaque strophe qui glissent le long de la musique, dans chaque parcelle de vocabulaire qui finit toujours par faire mouche chez l'auditeur moindrement sensible et enclin à regarder la scène avec l'esprit ouvert à ce qu'il y a de beau dans ce putain de monde compliqué. Cabrel assoit ses mots sur le papier de façon toujours maîtrisée et invite à la contemplation la plus totale en autant qu'on soit réceptif à sa poésie.

Bref, il me remet mes enfants en pleine figure le temps d'une pièce et me rappelle à quel point je les aimais, je les aime et je les aimerai toujours. Car, peu importe où ils sont maintenant, je ne cesserai jamais de les revoir tout petit, minuscule dans mes bras de géant. Innocents, purs, beaux.

Bordel que je les aime mes enfants!!! Et ça ne s'arrêtera jamais. C'est ce qui est le plus beau dans l'histoire. Mais le plus déchirant aussi. Parce que le temps passe. Et qu'il nous rappelle que nous ne sommes plus, nous-mêmes, des enfants...

Merci Francis pour cette belle toile de l'enfance,... T'es le meilleur...