The night we met

En grand amateur de série que je suis, je ne m’étais jamais permis d’écrire une critique, ne me sentant pas l’âme d’un écrivain ou assez doué, mais voilà 13 reasons why me donne envie d’écrire. Car cette série m’a fait ressentir des choses qu’aucune autre n’avait réussi jusqu’à présent.
J’ai englouti les épisodes (13 de 50 minutes) en un temps record.

C’est donc l’histoire d’Hannah, jeune lycéenne américaine qui mets fin à ses jours et décide de raconter les raisons qui l’y ont poussé sur des cassettes audio.

La série, volontairement lente, permet de s’attacher à l’intimité des personnages, de comprendre l’ensemble des points de vue, de se rendre compte que ceux que l’on peut percevoir comme les « méchants » ne sont que de simples ados ne se rendant pas compte des conséquences que peuvent avoir leurs actions, on peut leur en vouloir tout en, malheureusement, les comprenant.

Le jeu des acteurs est bon, voir excellent pour certains, qui transmettent justement la normalité des adolescents, la réalité qui peut parfois être brute, plate et belle. On nous évoque l’histoire d’amour naissante entre Hannah et Clay, qui nous prends aux tripes, on tombe sous le charme de leur fragilité et de leur peur de s’engager.

Le fait de connaitre le dénouement de l’histoire dès le début nous plonge encore plus dans l’impuissance des personnages, notamment des parents, pourtant premiers spectateurs, frustrés qui comme nous sont à la recherche de réponses alors qu’elles étaient justement devant leurs nez.

On nous met face à la réalité du monde actuel qui préfère les faux semblants, notre image, virtuelle ou non, est plus importante que tout ce que l’on peut ressentir, que ce qui est vrai, il faut plaire et non pas se plaire.

Comme je l’ai dit plus tôt, cette série a réussi à me faire ressentir des émotions contradictoires tout au long des épisodes, mais puissantes comme jamais aucune avant. La bande son n’y est pas pour rien, la musique « The night we met » est magnifique et m’est restée plusieurs jours après l’avoir finie.

Bref c’est prenant, dur, brute, certaines scènes sont crues (le suicide d’Hannah par exemple), parfois insoutenable mais que cette série est belle.