Cette critique ne concerne que la première saison, car malgré le fait que la série ne soit pas désagréable à regarder je vais sans doute m'arrêter là. En voici les raisons. Ce qui m'avait attiré dans un premier temps et ce qui m'avait donné envie de continuer après les premiers épisodes étaient à la fois une esthétique un peu kitch mais plutôt flatteuse et la découverte d'un univers prometteur. Ce dernier était à la fois propre à la série et pas vraiment original, dans le sens où l'héroïne a eu ses parents sorciers tués violemment lorsqu'elle était enfant (coucou Harry Potter) et qu'elle tombe amoureuse d'un vampire (coucou Twilight). L'histoire débute à l'université d'Oxford (recoucou Harry Potter puisque les films y ont été tournés et coucou A la croisée des mondes même si l'adaptation télévisuelle n'existait pas encore) et malgré le manque d'inspiration il faut avouer que le décor fait toujours son petit effet. Notre sorcière sans talents particuliers autres que ceux universitaires, convoque sans le savoir à la bibliothèque de l'université un manuscrit recherché depuis des siècles par divers protagonistes (c'est le MacGuffin de la série, qui porte le doux nom d'Ashmole 782). Il s'ensuit un jeu de pouvoir entre différentes factions pour mettre la main dessus et sur notre sorcière, qui se révèle à l'occasion extraordinairement puissante. Une intrigue de départ assez prenante, le souci étant qu'elle fait beaucoup de promesses et qu'elle n'en tient presque aucune. On découvre par exemple que les créatures magiques se divisent en trois espèces différentes qui font partie d'un organisme appelé la Congrégation, mais si l'on en apprend plus au fur et à mesure sur les sorciers et les vampires, difficile en revanche de comprendre le rôle ou les spécificités des démons, à part le fait d'être une bande de hippies. Surtout le scénario fait de plus en plus la part belle à la romance entre la blonde et son vampire harceleur, qui m'a laissé complètement froid. Malheureusement Matthew m'a semblé à partir de ce moment correspondre un peu trop au fantasme de l'amant parfait (à la fois attentionné, aimant, mais avec un coté "bad boy" car c'est un vampire) pour que je m'y attache réellement. Dans ce jeu de massacre ce sont certains seconds rôles qui s'en sortent le mieux grâce à leur interprète, comme Louise Brealey (avec un personnage assez proche de celui qu'elle incarne dans Sherlock), Edward Bluemel ou Alex Kingston. Pas suffisant pour m'embarquer dans une nouvelle saison, malgré la promesse alléchante d'un changement d'époque.