Un "Whodunit" dans la Chine ancienne

Donc ici, on a un Hercule Poirot qui s'appelle Jian Buzhi et qui au lieu d'être un petit belge précieux et vieillissant est un jeune et beau chinois maladif. Évidemment, ce détective n'évolue pas dans l'Angleterre de la première moitié du XXème siècle mais dans la Chine du Wuxia (sorte d'équivalent à notre "heroic fantasy" où des redresseurs de torts parcourent la Chine ancienne du temps des "Royaumes Combattants"), mais sinon, c'est tout pareil : Dans un endroit isolé du monde extérieur, un groupe de personnages est réuni, un crime (suivi d'autres) est commis et notre enquêteur résout progressivement les meurtres en accumulant divers indices avant de réunir son monde et révéler de manière théâtrale l'identité du criminel.

Bien sûr, il n'y a pas d'aristocrates anglais vieillissant et tyranniques entourés d'héritiers potentiels plus ou moins avides et de domestiques faussement serviles, ils sont remplacés par des chefs de sectes spécialisées dans divers arts martiaux, des membres de guildes d'assassins, des chercheurs de trésors et des médecins aux techniques étranges. Bien sûr aussi, les armes à feu sont remplacées par des épées aiguisées, mais le principe est exactement le même.

Alors, il y a quand même de petites différences ; comme les héros sont jeunes et fougueux, il y a plus de combats et de romances. Et puis notre détective est en quête de la vérité sur un évènement majeur de son court passé sur lequel il a perdu la mémoire (mais cette vérité se devine aisément dès les premiers épisodes).

Ca donne une petite série distrayante et plutôt courte pour un drama chinois (seulement 24 épisodes, contre les 40 ou 50 habituels), avec une fin qui laisse envisager une possible saison 2.