La curiosité est un vilain défaut

Même l'intrigue de Men In Black, qui frôle le néant, c'est du caviar par rapport à Another. J'hésite toujours entre rire ou pleurer de ses aberrations scénaristiques à se tirer par la fenêtre. Mais étonnemment, le suspens et émotions procurées m'ont permis d'apprécier a minima cet anime.

En seulement 12 épisodes, Another aura réussi à susciter en moi un large panel d'émotions, souvent négatives, qui m'ont fait frôler l'arrêt cardiaque. Rien que ça.

• Rire, grâce aux morts toutes plus ridicules les unes que les autres. Avec en prime ralentis dramatiques tragiques et effusions de sang généreuses pour le goooore bouhhhh. Mais bon, quitte à faire mourir la moitié des élèves, c'est mieux si c'est plus crédible que des décès totalement rocambolesques ? Je sais pas, des morts un peu plus classes, glauques voire énigmatiques... Et aussi, développer a minima les personnages; histoire d'être un minimum affectés lorsqu'ils s'en vont. Parce que, j'avoue qu'à lannonce de la mort de certains, je n'avais absolument aucune idée de qui il pouvait s'agir. Surtout quand ça part en boucherie délirante dans les deux derniers épisodes.




• hype, via son suspens qui ne se démonte pas jusqu'à sa toute fin. Cet anime parvient avec aisance à brouiller plusieurs fois les pistes, pour une révélation finale des plus déconcertantes.




• Incompréhension. Il m'arrive parfois de ne pas être d'accord avec certains choix scénaristitiques. Mais dans le cas d'Another, je désapprouve totalement. Pourquoi Mei préfère voir ses camarades mourir puis s'entre tuer, plutôt que révéler l'identité du mort dès le depart ? Pourquoi n'explique-t-on pas directement à Sasakimachin la malédiction qui plane sur la classe 3-3 ?




• Rage. Déjà envers ce personnage principal tête à claque dont la seule utilité est de nous aider à comprendre les événements. Car une grande partie du temps d'antenne se résume à des FAQ pour essayer de mettre fin à la malédiction. Puis, pour des aberrations scenaristiques totalement wtf. Par exemple, lorsqu'un gamin coince la bande de la cassette dans le lecteur. Qu'elle s'emmêle ok, mais quil continue à tirer dessus comme un gogole, juste non. Et pourquoi remettent-ils l'enregistrement pour se débarrasser du mort... dans le placard à balais ?! Le but n'est pas d'organiser une chasse au trésor, mais d'éviter les morts en série d'élèves innocents. La palme d'or est décernée à Sasakimachin qui passe un coup de fil dans le plus grand des calmes... dans une pièce totalement en flammes. De un, il est censé s'asphyxier. De deux, il est censé soit être cloué sur place par la peur, soit... juste fuir.

C'est dommage, le principe de fond dispose de réels atouts pour nous offrir une aventure bourrée en suspens et émotions. Mais le scénar' s'embourbe dans des incohérences déconcertantes jusqu'à basculer dans l'insensé total.