(risque de légers spoilers !!! )
J'écris une critique sur les deux saisons d'Assassination Classroom (AC) car, pour une raison qui m'échappe, deux fiches distinctes ont été crées pour chaque saison, ce qui est peu pratique et dommageable.
Cela mis de côté, AC est un animé japonais assez intriguant dans son scénario de départ puisqu'il nous plonge dans l'univers d'une classe bien particulière où les élèves (des sous doués mis au ban par le reste du collège) doivent assassiner leur maître, un monstre qui menace la Terre de destruction. Bien entendu pleins de choses vont être révélées sur la nature du monstre, ses motivations et ses origines ; il y a aussi pléthores d'histoires satellites mais toujours très courtes et en rapport avec le scénario principal.
Mélange d'humour et de drame, AC reste conventionnel dans sa forme et son propos mais fonctionne très bien grâce au lien brillamment crée entre les élèves et le professeur. Car plus qu'un dessin animé sur le métier d'assassin, les rapports trop étroits entre le militaire et le scientifique ou les travers de la vie de collégien (famille, orientation, vision des autres...), la série de Seiji Kishi (tirée d'un manga de Yuseï Matsui) met avant tout en lumière la relation professeur/élève.
Cela paraît étonnant au vu du postulat de départ (les élèves doivent tuer leur enseignant) mais l'affection qui va se développer entre la classe et le poulpe jaune qui leur sert de prof' ne va cesser de croître jusqu'à un final touchant (pourtant prédictible et attendu).
Cette maîtrise de l'équilibre des émotions est l'une des grandes forces de la série qui ne désarme jamais ses séquences émotions même en plaçant des touches d'humour de façon régulière (mais pas répétées).
Pourtant AC est parfois handicapé par ses ressorts narratifs usés (les allers retours incessants du grand méchant, les nouveaux personnages toujours introduits sur le même schéma), par son style visuel sans grand relief. Il a aussi droit à une baisse de rythme alarmante en cours de saison 2, et ce alors même que les auteurs ont eu la bonne idée de ne pas étirer la série sur plus de deux saisons justement.
On devient trop familier du déroulement des épisodes et la surprise du début, provenant il est vrai plus du pitch de départ que de la construction des dits épisodes, n'intervient plus. Pour ne laisser place qu'à un animé agréable à suivre ou un peu pénible selon les épisodes.
A la fin quand le rideau tombe sur le 25e et dernier épisode de la saison 2, on est forcément un peu mélancolique, touché par la fin d'une belle histoire mais lucide sur les qualités et les (gros) défauts d'une série animée riche en émotion mais pas forcément mémorable.
Fin de la leçon...
Adieu Koro Senseï !