Un serial réalisé deux ans après le premier en reprenant le même format court réparti sur quinze épisodes, et qui garde le même casting niveau gentils. Kirk Alyn (un peu bedonnant) prête toujours sa carrure au costume de superhéros et sa bouille sympathique au journaliste, Noel Neill en Loïs dans les mauvais plans manque un peu de folie, Tommy Bond en Jimmy reste toujours aussi énergique et Pierre Watkin est toujours excellent en rédacteur en chef grande gueule. Pour l'antagoniste, c'est Lyle Talbot et son crâne chauve qui vient prendre le rôle d'un Luthor ici scientifique aussi génial que machiavélique, avec cette folie qui se montre au fur et à mesure de la progression scénaristique. Un casting correct mais pas aidé par les figurants hyper statiques (reproche qu'on peut parfois faire aux protagonistes principaux dans les discussions immobiles) et qui ont bien du mal à cacher leur joie de passer à la télé.
Niveau histoire, ça reprend un peu le trip du premier serial avec son méchant qui veut dominer le monde, et un second, Atom Man, affublé d'un chaudron en guise de casque, et voulant lui aussi dominer le monde. Mais en fait c’est plus complexe que ça. Bref, c’est pas transcendant et ça sent surtout le réchauffé. Heureusement, un second fil rouge vient rehausser le niveau. Clark doit jouer les funambules pour garder sa double identité, et les soupçons vont peser régulièrement. Au point de passer à deux doigts de se faire griller à plusieurs reprises. On retrouve aussi plus de science-fiction dans la trame via le labo de Luthor avec ses appareils improbables, le coup de la téléportation via transfert moléculaire et l'aspect spatial qui gagne les derniers instants. Mais ça use de raccourcis scénaristiques quand ça ne se perd pas dans sa cohérence.
Par contre, c’est toujours fait avec un budget rachitique. Les stock-shots issus du premier serial pleuvent, mais aussi ceux provenant de véritables catastrophes, histoire de donner quelques séquences spectaculaire au spectateur pour pas un sou. Les dessins de cartoons pour les passages effets spéciaux infilmables en vrai sont toujours aussi pauvres (mention à la soucoupe volante) et on a droit à quelques plans du héros en vol tournés en studio qui ajoute au ridicule de diverses situations. Il y a plus d'ambitions mais pas les moyens, et j'ai presque pitié pour les techniciens qui ont du se démerder dans cette affaire. Du coup, les erreurs sont nombreuses et les faux raccords et autres recyclages de décors pour différents lieux sautent aux yeux. Très dommageable pour le résultat final.