Spoil probable !
Je suis toujours en regard d'une guerre, vous le constaterez rapidement J'en suis à la saison 4 de GOT pour vous donner une idée.
Je suis plutôt bon client pour le flic/voyou avec une tête de premier/dernier de la classe, buveur de bière et tombeur de fille. Si ça bastonne et que le gentil gagne à la fin, je ne cherche même pas à comprendre, je déguste.
Banshee est donc fait pour moi.
Rien n'est si simple bas monde hélas.
Le premières images donnent faim. Hood, notre personnage principal, sort de prison. Il n'a de cesse d' escalader la première venue et de voler une caisse sur un parking. Ah oui tout de même !
La suite déroute carrément et on n'est pas au bout des surprises, bonnes ou mauvaises.
Bien joué : le scénario bétonné sans en avoir l'air. On ne va sûrement pas découvrir des trésors d'inventivité mais ce n'est pas le propos. Les événements s'enchaînent vite et bien. On entre spontanément dans l'intrigue sous-jacente. On a envie de connaître la suite.
Bien joué aussi : la photo. C'est filmé à l'arrache, particulièrement les scènes d'action, caméra à l'épaule . Bizarrement on fait le rapprochement avec celles de Blacklist, complètement ratées à ce niveau. Ici ça le fait.
Bien joué encore et c'est parfois important de le souligner : les surprises factuelles du script et du montage, assez inventifs ou, à défaut, efficaces.
Des hauts et des bas pour la galerie de personnages. Hood est d'une banalité affligeante. Il ne s'en sort et heureusement, qu'en faisant avaler les énormités du scénar, ce qui est une performance. On parvient même à le trouver sympa.
Job est très attachant dans un rôle de complice geek-drag queen-manieur de couteaux. Une jolie prestation autour de manières très féminines teintées d'un langage de charretier, qui laisse à penser qu'il est sous-utilisé (les saisons suivantes que je ne saurais manquer, me le diront).
Au final l'impression est assez contrastée. On passe, suivant les episodes, du trés moyen au plutôt très bon. On citera, dans le moins bon, une qualité en dent de scie ; on accroche de suite ou on soupire, attendant mieux. Pas de juste milieux. Pour exemple, l'épisode 8 où la première saison se décante, est completement loupé. Du border line en crédibilité, on passe au carrément à l'invraisemblable bien lassant. On se passerait également bien des nombreuses scènes de coucheries avec ou sans flash-back. Je ne suis pas puritain mais bon ça va ; c'est l'amour de sa vie. C'est noté, compris, digeré, n'y revenez plus, merci!
Ces grosses fautes ne nous feront pas oublier que l'ensemble est très sympathique. Je vais y aller de mon petit coup de coeur en laissant une note raisonnable car, en effet, Banshee bouscule pas mal le bien pensant bien soigné bien propre, des séries de ce genre. A voir fut-ce que pour se faire une idée.