Banshee
7.1
Banshee

Série Cinemax (2013)

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Banshee est une bourgade où le coeur bat plus vite

Par Cyril Lener

Vous souvenez-vous de cette publicité pour le Loto où un couple de retraités choisissait leur prochaine destination de vacances au hasard d'un doigt pointé sur un globe terrestre ? C'est cette même communauté de destin vers un ailleurs dont on ne saisit pas immédiatement les contours que partagent les premiers spectateurs de la série Banshee et son protagoniste principal. Si, après quinze ans de réclusion criminelle, cet ancien braqueur ne sait plus vraiment où il va, au moins sait-il qui il souhaite retrouver son complice et grand amour, qui a depuis changé de nom et épousé les traits d'une housewife au dessus de tout soupçon vivant à Banshee. Lui-même, peu après des retrouvailles tendues, emprunte désormais l'identité du nouveau shérif de la ville Lucas Hood (mort avant d'avoir été présenté aux habitants et notables locaux).

C'est là tout l'enjeu narratif de l'étonnante série produite par Alan Ball (Six Feet Under et True Blood) : étirer la question du double pour au départ brouiller les pistes et égarer les spectateurs. Sommes-nous destinés à une succession de révélations qui tiennent à la fois du soap opera et du symbolisme comme dans Twin Peaks (comme les suggèrent les génériques subliminaux et divinatoires du destin des personnages de Banshee) ? Allons-nous être embarqués dans des nœuds de tensions rurales communautaristes (comme dans True Blood) ? D'où cette impression à la fin du premier épisode, après avoir fait le tour du propriétaire (Banshee, sa communauté amish, son casino native american, son maire juvénile, son bar tenu par un boxeur à la retraite, son glaçant parrain local) de ne pas bien savoir où veulent nous emmener les showrunners Jonathan Tropper et David Schickler. La réalisation nerveuse, sexy et maline (une rave party filmée dans une grange au caméscope, un braquage de supérette en plan séquence), autant que la profusion de scènes violentes et lascives ne donnent pas d'indices suffisants. (...)

Lire la suite sur : http://www.chronicart.com/series/banshee/
Chro
8
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le 3 avr. 2014

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