Batman
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Batman

Dessin animé (cartoons) FOX (1992)

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L'homme chauve-souris a toujours occupé une place particulière dans mon imaginaire, précocement qui plus est. Et si les films de Tim Burton ont une part prégnante, l'influence au long cours est plus à mettre sur compte de la série de Bruce Timm et Paul Dini.


C'est dans cette série que Double-Face est devenu le vilain le plus fascinant à mes yeux avec une origin story poignante (et inédite), que le Joker a acquis cette texture aussi guignolesque qu'inquiétante, que Poison Ivy devint un personnage d'une ambivalence émouvante et que Mr. Freeze... De loin le méchant le plus tragique de l'univers Batman.


Car si la qualité de cette série repose sur de multiples piliers - des épisodes construits comme des mini-films ; une musique orchestrale puisant dans le travail de Danny Elfman ; une patte visuelle retro futuriste art déco où ordinateurs derniers cris cohabitent avec des téléviseurs noir & blanc - la force de Batman The animated series est de fouiller la psyché d'opposants, auxquels on s'attache autant, voire plus que Batman, débordant pourtant de classe (associé a un Robin judicieusement rarement employé).


Ainsi, parmi les 85 épisodes, certains sont de véritables perles de dramaturgie. Que ce soit le double épisode dédié à la naissance de Double-Face, la première apparition de Mr Freeze Heart of Ice, celui dédié à la famille de Poison Ivy House of garden, l'escapade japonaise de Bruce Wayne Day of the Samourai, la transformation de Catwoman en créature hybride... Même certains épisodes dédiés à des personnages secondaires comme It's never too late où un malfrat se noie dans ses souvenirs amers, ou explorant la notion de torture psychologique Joker's Favor, sont magnifiquement écrits.


Alors oui, on peut regretter une animation parfois un peu rigide, mais c'est peu de choses comparé à cet ensemble harmonieux particulièrement sombre au vu de son public de base (l'euphémisme des chutes des vilains dans l'eau ne bernait personne). Et on ne remerciera jamais assez Paul Dini d'avoir créé le fabuleux personnage d'Harley Quinn, fantasque, pitoyable et bizarrement charismatique. Chacune de ses apparitions est un festival, que ce soit associée au Joker, à Poison Ivy ou en solitaire (Harley's Holiday !).


Et pour conclure, le générique d'introduction. Mythique.

Hypérion
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le 16 nov. 2014

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Hypérion

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