«Tout comme il y a de la lumière même la nuit, tout comme il y a des ombres même le jour. Le monde ne sera jamais libéré de l’obscurité, mais il ne sera jamais submergé par elle. »
Pour moi, cette réplique de fin résume bien l’essentiel de l’animé : c’est l’équilibre parfait. Et comme dirait Michel Sardou « c’est jamais noir ou blanc mais d’un gris différent » (clin d’œil à ceux qui connaissent ;) ). Des animés sombres qui se prennent au sérieux du début à la fin, il y en a à la pelle (Phantom no requiem, Basilisk, Psycho Pass, Shikki et j’en passe). De même, des animés qui au contraire prennent le contre pied de la "sériosité" sont légions (Golden boy, Gintama, arakawa under the bridge,Shimoseka et j’en passe). Je n’ai de préférence ni pour un type ni pour l’autre, je suis omnivore. Mais n’importe quel mordu d’animé sait qu’une des marques de fabrique de l’animation japonaise est cet humour décalé parfois salace qui vient pimenter un peu les dialogues et nous fait oublier la triste réalité de la vie…et moi j’adore ça ! XD
L’humour dans kyoukai no kanata est omniprésent, certains le qualifieront de lourd et de justement trop présent. A mon sens il est parfaitement dosé, et c’est ce qui fait la force de cette animé. Sans pour autant déborder de fan service (même si entre nous, ça na jamais fait de mal à personne ! ^^) on se surprend assez vite à sourire, voir même à rire aux éclats au détour d’une situation absurde dont seuls les animés japonais ont la recette ! Prenez un trait de caractère d’un personnage, masculin de préférence (un penchant pour les filles à lunette, un amour fraternel un peu trop prononcé et à sens unique), amplifiez le 100 fois, mélangez tout ça pour obtenir des situations où la seule réplique logique qu’on attendrait des protagonistes féminins pour une chute réussie est "hentai !" : TADAM ! Voilà comment arrachez un sourire à votre public ! Ah comique de répétition, quand tu nous tiens ! Et encore, le niveau blagues "hentaïstes" est plutôt bas, les allusions sont à peine sexuelles et largement supportables pour ceux qui ne sont pas friands de ce genre d’humour.
Mais assez rigolé ! >.< Si ce n’était que l’humour qui fait qu’une œuvre est réussie, Kev Adams serait une référence…ou pas ! XD. Détrompez-vous, l’ambiance de cet animé peut être aussi sombre que son histoire est prenante. Un des reproches récurrents que l’on peut faire à ce genre de série de 12 épisodes c’est que les personnages ne sont pas assez développés. Et c’est compréhensible : 12 épisodes c’est court. Mais ce n’est pas le cas ici et ce car les personnages vraiment importants sont peu nombreux. Plus la trame avance, et plus on comprend le rôle que joue chaque personnage et son implication dans l’histoire. Même après plusieurs visionnages je suis sûr de pouvoir encore découvrir des choses et en comprendre d’autres. Pour faire court sur le pitch, (sans spoil soyez tranquilles) dans un monde peuplé d’humains et "d’ombres", les yomu, créatures nées du ressentiment et des émotions négatives des êtres humains, on suit la rencontre que l’on croit fortuite entre Mirai Kuriyama, une chasseuse d’ombres et Akihito Kanbara un ado mi-ombre mi-humain. Héhé, vous le sentez venir le Roméo et Juliette là hein ! =) Eh oui ! La vie ne serait-elle pas triste sans un petit peu de romance ? Les animés aussi !
Bref, il est facile d’imaginer dans quel genre de situations se retrouverons nos deux protagonistes, auxquels on se surprend vite à être attaché. Mais aussi prévisible que soit cet animé dans certains de ces aspects il est tout autant inattendu dans d’autres, notamment pour certains retournements de situation. L’équilibre vous dis-je, l’équilibre ! La seule ombre au tableau selon moi est la fin, j’entends par là les dernières secondes de l’animé. La fin, n’est pas hors sujet, elle n’est pas en décalage par rapport à l’histoire, au contraire elle n’est ni plus ni moins qu’une des deux seules fins possibles. Mais là c’est une question de goût, la question est donc : Préférez-vous les fins heureuses ou tristes ?
Regardez le ! =)