Big Little Lies annonce dès son générique d'ouverture : ça va être du lourd. Un opening hyper atmosphérique, un casting incroyable (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Shailene Woodley, Zoë Kravitz, Laura Dern, Alexander Skarsgård, ...), le tout réalisé par Jean Marc Vallée. Woah. HBO frappe encore plus 5 étoiles que True Detective. Et ça n'a pas été pour rien.
J'ai vraiment été scotché par la réalisation de tous les épisodes, c'est beau, c'est malin (avec les petites piques des "témoins"), c'est super bien orchestré musicalement, du très beau travail, hyper fignolé. Les (mini) acteur·rice·s sont tous parfait·e·s. Ca fait plaisir de revoir Nicole Kidman dans un beau rôle, et tout le reste de sa bande est vraiment à la hauteur (à la limite j'ai moins accroché au couple de CEO, un peu trop caricaturaux et volontairement exaspérant, là où tous les autres ont plus de relief).
Encore une fois une série TV mainstream traite de manière "divertissante" un sujet quasi-jamais abordé de front dans le cinéma récent (où alors surement dans un court métrage d'art et d'essais danois), et même si le côté énième soap de riches peut lasser, c'est quand même à mettre au crédit de l'oeuvre.
Le seul reproche que je ferai à la série, c'est de lacher trop vite son "twist" de fin, dès le troisième ou quatrième épisode on devine facilement
qui est le père de Ziggy
C'est vraiment dommage que le script ne protège pas ça un peu plus, ne cherche pas à avancer un peu plus masqué.
Ca m'a a un peu agacé de me faire gâcher la surprise, mais malgré tout j'étais subjugué par le dernier épisode, qui a le bon goût de ne pas rajouter une couche de sur-explication, donc c'est que l'ensemble reste très bon.
Mention spéciale à Reese Witherspoon qui a clairement le rôle le plus difficile et le plus exposé, et s'en tire à merveille.