Bloodline
7
Bloodline

Série Netflix (2015)

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Assez bonne surprise parmi les nouveautés du mois de mars. L'intrigue n'est pas forcément originale mais le traitement des différents aspects des personnages et évènement apporte un peu de fraicheur. Ici, personne n'est vraiment innocent, mais nul n'est vraiment coupable non plus. On s'éloigne d'un manichéisme éculé propre aux sagas familiales.
En fonctionnant par brefs flash back, la série distille des éléments nécessaires à la compréhension de certains personnages, sans pour autant tomber dans le cliché explicatif.


Les personnages résultent de toute une somme d'évènement, d'actions manquées et de non dits qui complexifient les relations des uns aux autres.
Le fils modèle(John) ne l'est pas tant que ça, la sœur (Meg) souffre d'un manque de reconnaissance paternelle, le cadet (Kevin) est immature. Quant à l'ainé (Danny), il est celui qui a canalisé tout le drame, celui qui revient pour à la fois régler ses comptes, et à la fois pour exercer sa Némésis.
Il a été la victime, mais devient l'élément perturbateur qui va causer des dégâts. Mais peut-on l'en blâmer ? Il est à la fois le résultat de son passé et celui de ses propres faiblesses.
On a du mal à voir ou il veut en venir, si ses intentions sont réellement mauvaises ou si c'est son désir de faire souffrir les autres autant que lui a souffert dans sa jeunesse. Les aime t-il ? Les déteste t-il ? Il veut l'argent ? Il veut faire souffrir ? Se réconcilier ? Tout à la fois ?


Cependant, il y a un personnage qui n'a pas été suffisamment travaillé à mon goût. La mère.
Quatre enfants, un hôtel à gérer, un drame, et pourtant, elle demeure la gentille petite maman à qui il ne faut rient dire de peur de la brusquer. Elle-même semble passive de cette situation, en fermant les yeux sur tout, avec pour seul désir la réconciliation de sa famille. Elle est relativement mise en retrait, focalisée sur Danny, quasiment au point de sacrifier ses autres enfants. Et comme les autres, elle se repose sur John, le gentil fils, pour jouer les intermédiaires faisant peser sur ses épaules le faible équilibre de leur famille. Je trouve que ce personnage est trop linéaire, trop plat.
Elle n'est pas plus prisonnière que les autres de sa culpabilité, au contraire. Certains flash back montrent bien qu'elle a des raisons en plus de s'en vouloir. Mais cet aspect là reste trop survolé, à peine esquissé. Et c'est dommage. J'espère que la S2 pourra se rattraper sur ce point...

Do-
6
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le 28 mars 2015

Critique lue 428 fois

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