Bodyguard met en scène un agent de sécurité rapproché, vétéran traumatisé de l’Afghanistan, affecté à la sécurité de la ministre de l’intérieure - une de celles qui a largement œuvré pour le déploiement des troupes britanniques sur place. Autant dire que l’agent Budd ne devrait pas la porter dans son cœur, mais postulat qui se fera un peu trop facilement retourner par la suite. La série arrive à surprendre, son intrigue prenant un tournant radical au milieu, malheureusement en cassant sa dynamique initiale vers un imbroglio de révélation finales qui minent peu à peu la tension pourtant promise dès l’excellente 1ère scène.
La prestation quasi-mutique de Richard Madden n’apporte pas grand chose à son personnage, qui est bien souvent aidé par ses partenaires (féminines) dans son entreprise de sympathie et de conviction. Si on note dans l’ensemble une réalisation assez captivante, avec certains plans parfaitement maîtrisés pour garantir une bonne tension, le scénario est assez inégal et s’embourbe, rendant les personnages de plus en plus superficiels (ce qui est paradoxal pour un format série).