Ça faisait longtemps que j'entendais parler de Breaking Bad. Je me suis finalement lancé, et les 60 heures des 5 saisons sont passées en moins d'un mois.
Breaking Bad, c'est déjà un épisode pilote génial qui constitue presque un long métrage parfaitement autonome. C'est aussi la fascination du spectateur pour Walther White, magicien de laboratoire et des molécules qui se lance dans la fabrication de méthamphétamine en naviguant dans les eaux troubles des cartels.
Mais là où la série est excellente, c'est que Walther White est rarement présenté comme un héros à l'ascension inarrêtable : c'est une série lente. Walther passe plus de temps à avoir peur et maintenir son foyer dans l'ignorance de ses activités qu'à se livrer à des activités criminelles. Souvent, la vie de Walther White est davantage l'histoire d'un mec insatisfait par son boulot avec le blues de la cinquantaine que celle d'une histoire de trafiquants de drogue. Breaking Bad, c'est aussi une galerie de personnages secondaires tous plus réussis les uns que les autres, qu'il s'agisse de la famille de White ou ses alliés et adversaires hauts en couleur. Parmi eux, Jessy, le compagnon de laboratoire instable de Walther est sans doute le plus intéressant.
Bref, tout l'intérêt de la série repose sur Walther White composant entre sa famille, les dealers de drogue, et Jessy, en attendant la prochaine crise où White va devenir Heisenberg, le Kingpin n'hésitant pas à se salir les mains.
Ce qui fait à mon avis la force de ces cinq saisons (dont la dernière parfaitement réussie), c'est son rythme lent qui n'est jamais lassant, car toujours compensé par le talent d'acteur de Bryan Cranston, et un humour discret mais ravageur, qui souligne souvent l'absurdité des situations dans lesquels se retrouvent les protagonistes.
Bref, une grande série !