Breaking Bad
8.6
Breaking Bad

Série AMC (2008)

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Some straight like you, giant stick up his ass, age what, 60 ? He’s just gonna break bad ?

http://www.youtube.com/watch?v=3ownK4kKeTQ


Voilà deux ans que j’ai commencé Breaking Bad et il faut avouer que lorsque j’ai démarré, je n’aurais jamais pensé que deux années plus tard, elle aurait pris cette tournure et cette importance dans la vision que j’ai des séries.


Walter White fête ses cinquante ans en famille et il apprend qu’il souffre d’un cancer du poumon, lui qui n’a jamais fumé, et que ses jours sont comptés. Ainsi commence l’histoire d’un homme lambda, de monsieur tout le monde. A un détail près : Walter White est un génie de la chimie et dispose du talent pour obtenir d’un prix Nobel, c’est dire. Ce que Walter ne supporte pas, plus que sa propre vie, c’est surtout de partir et de laisser sa famille sans argent, surtout que sa femme est enceinte et que son fils a des difficultés motrices. Parce que Walter White est un prof de chimie dans un lycée, il connait quelques gamins, notamment Jesse Pinkman, qu'il voit s'enfuir d'un labo de préparation. Il le retrouve et ainsi démarre l'aventure.


Ce scénario, pourtant assez simple, est mis en scène à travers de nombreux interprètes qui se distinguent et qui s’intègrent parfaitement dans le décor. Commençons par le principal : Bryan Cranston, interprète de l’anti-héros qu’est Walter White. Son jeu est tout simplement ahurissant, la transformation au fil des saisons de W.W. frôle la perfection, il peut-être attendrissant, souriant et amical et aussitôt froid, terrifiant et imposant. Voilà la réelle force du personnage d’Heisenberg, un acteur à la hauteur. C’est également le cas pour son acolyte, Jesse Pinkman, interprété par Aaron Paul, qui bluffe par la variété de sentiment qu’il doit transmettre à travers les différentes phases que va également traverser son personnage : Dépression, dépendance, agressivité et d’autres états. Il y a également d’autres personnages, secondaires mais indispensables comme Hank Schrader, joué par un Dean Norris impeccable, Saul Goodman, interprété par un Bob Odenkirk barré et tellement d’autres qui ont tous la place qu’il faut, tous créant une toile et un véritable univers propre.


Car Vince Gilligan et son équipe ne laissent pas de place pour les doutes, chaque action a une répercussion, chaque mouvement entraine une réaction. « Actually it's just basic chemistry. » comme dirait l’autre. De cette chaine d’action découle un autre point fort de Breaking Bad, cette évolution de personnage constante. Bien que la durée du temps dans la série soit d’environ deux ans (je n’en dis pas plus, si vous ne l’avez pas vu, les autres comprendront), l’évolution est extrême, les personnages sont confrontés à des choix difficiles et des décisions qui vont les bouleverser et les changer en peu de temps (la palme étant bien évidemment décernée à Walter et Jesse).


On continue avec les éloges ? Oui ? Bon. La mise en scène de toute cette joyeuse bande de tueurs sanguinaires, d’assoiffés de frics et de sociopathes en puissance est incroyable. On alterne les séquences au rythme plutôt plat et long, dans le bon sens du terme, à des scènes d’un rythme et d’une tension créés grâce à un enchainement rapide et des caméras parfois placées dans des endroits insolites. Le point de vue est souvent bon, rarement raté. Cette mise en scène, pour laquelle je suis définitivement fan est soutenu par une bande son dans le juste et très bonne. Les titres sont placés judicieusement et apporte aux scènes un réel plus, changeant parfois totalement l’atmosphère. Je renvois d’ailleurs à la liste de TheBadBreaker qui en recense certaines, notamment des très bonnes (attention, les images montées sur les vidéos peuvent spoiler.) : http://sens.sc/169k6Ms


Encore une critique parmi d’autres toutes aussi bonnes les unes que les autres et qui ont parfois le mérite d’en expliquer plus que la mienne, mais je ne pouvais rester bouche fermée face à cette série, première de ma liste à avoir obtenu la note parfaite (excepté Cowboy Bebop, mais c’est une autre histoire.). Je vous la recommande grandement, je vous conseille d’accrocher vos ceintures et de rentrer dedans, vous penserez certainement que c’est surnoté, mais ne vous arrêtez pas, faites le chemin en entier et appréciez le spectacle, appréciez ces cinq saisons avant de faire votre avis. J’assume le fait que je suis totalement subjectif sur cette série et que mon opinion peut être faussé, mais ce n’est pas grave, Breaking Bad, c’est une aventure que j’ai eu le plaisir d’avoir à mon époque, c'est la série qui me fait croire qu'aujourd'hui, il y a encore des idées et du talent.

Paradox
10
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le 30 sept. 2013

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