My Baby Blue

Ma première critique... Soyons indulgents. Je commence juste par un monument des séries.

Que dire a propos de Breaking Bad, si ce n'est que c'est la meilleure série que j'ai pu regarder. Bryan Cranston dans le rôle principal me faisait un peu peur, étant donné son image de "Papa de Malcolm" mais celui ci est absolument convaincant, c'en est effrayant d'ailleurs.
Présentée par un pote, j'ai directement accroché. J'ai personnellement trouvé la Saison 1 pas spécialement dynamique dans un premier temps (mais très cool a regarder !), mais après avoir terminé la série, il faut avouer que celle ci remplit bien son rôle de "Planteuse de décor"
La série m'a personnellement entièrement conquis. Je dévorais (et dévore encore a l'occasion) les épisodes. Série très bien écrite, personnages vraiment attachants (On prends toujours autant de plaisir a aimer Walter antihéros et un Jessy Pinkman camé et marginal a souhait), réalisation léchée, ambiance et musiques parfaitement maîtrisées... Bref du bonheur. Mais passons les généralités, voyons les détails !

[ZONE SPOILERS]
Petite approche thématique.

La première chose qui m'a frappé est la réalisation, la mise en scène.
Celle ci évolue au fur et a mesure de la série bien sûr, mais elle reste a tout moment rythmée, alternant grands plans séquences sans aucun personnage a l'écran aux plans rapides. Les plans de caméras ne sont jamais choisis au hasard, mettant en valeur un élément ou un personnage pratiquement a chaque seconde. Cette même réalisation donne une réelle identité a la série. Mention spéciale aux passages en noir et blanc qui ont fait stresser tout le monde pendant la saison 2. Mr. Gillian sait tromper le spectateur, comme en le mettant devant le fait accompli. Les exemples sont la [ZPOIL] Mort de Gustavo, ou je crois que j'ai eu la même réaction que tout le monde lors du long plan de profil. "PUTAIN IL EST PAS MORT, IL EST DEBOUT ALORS QU'IL Y'A EU UNE EXPLOSIIIION" ces longues 5 secondes de tromperies sont l'exemple même du talent de Gillian. Le plan du rire de folie de Walt quand il se rends compte que Sky a donné l'argent a Ted est également une des scènes qui m'a le plus marqué. Lors de la Saison 5, celle ci se fait plus haletante, lente comme très rapide,

Les acteurs mes amis, les ACTEURS ! Bryan Cranston, Aaron Paul, Anna Gun, Dean norris... Sont MAGISTRAUX. Walt et Jessie sont les plus travaillés évidemment, mais la série accueille des acteurs très convaincants. Cranston fait affreusement bien ressortir l'évolution qu'a son petit commerce sur sa vie, sur sa personnalité et sur son attitude. Mention spéciale a Dean Norris et a Bob Odenkirk, qui sont sans conteste mes personnages préférés dans leur rôles respectifs de Hank et de Saul Goodman. Ce dernier, avocat insupportable mais très attachant de part son caractère, m'a toujours fait rire dans son rôle.

La musique et l'ambiance, parfaite, musique toujours adaptée a la situation, et si on creuse les paroles des chansons utilisées, on décèle toujours une interprétation possible a la série. Lisez Baby Blue, vous verrez.
L'ambiance, tantôt naïve et fêtarde, colorée, sait se faire très noire, et très lourde aux moments cruciaux de la série. Au fur a mesure que Walt plonge, les écarts d'ambiance se font radicalement sentir. Baby Blue, la chanson du Finale de la série (S'apellant Felina, anagramme de Finale, et faisant intervenir les atomes Fe Li et Na de la classification périodique : Fe : Fer, les balles. Li Lithium, utilisés dans la Meth (je crois bien) et Na, le sodium, composant du sang et des Larmes.) Breakin bad est une série intelligente, remplie de références, de critiques, de messages subliminaux.

Le scénario, Pfouh c'est tellement du génie que j'en perds mes mots. Une évolution constante, imprévue, des choses qui arrivent et qui n'arrivent pas, chaque épisode est imprévisible. A la fin de l'épisode final de la Saison 5, la claque est énormément violente sur l'aventure qu'on vient de vivre au fil de ces 5 saisons.

Je ne vais pas trop m'étaler sur le message véhiculé par la série car il y'en a tellement. Les choix qu'on est amenés a faire, jusqu’où irait on pour sa famille, l'égoïsme, le rapport a l'argent ( ce dernier est très importaznt. Walt roule sur l'or et possède des millions et des millions a la saison 5, pourtant il est loin d'être plus heureux qu'au début de la série), le milieu du crime, et les coûts du système de santé pour les maladies graves. Je ne suis pas doué pour déceler ce genre de messages, mais Breaking Bad en expose tellement et de façon très claire qu'il serait long et probablement rebutant (surtout avec mon écrite pas forcément fluide) de faire une liste exhaustive ici.

Bref, cette série est du pur bonheur en barres, un génial concentré d'adrénaline, de stress, de sentiments en pagaille. On évolue avec le personnage, et on se sent changé a la fin.
Les notes de Baby Blue du finale résonnent dans ma tête, il est temps de conclure.
DU BOHNEUR, REGARDEZ CETTE SÉRIE MAINTENANT.