Bref. par Cinemaniaque

Bref. est symptomatique de l'état de santé des séries françaises : plus elles sont courtes, mieux ça vaut. Plus que son esthétique, c'est sa stratégie de communication qui fascine dans Bref. : sortie de nulle part, elle devient immédiatement culte en proposant les sujets les plus communs à la génération des 15-30 ans : la drague, la procrastination et les potes. Le tout sur fond d'une diffusion télévisée, évidemment, mais surtout sur internet et son système viral. Et bim, sur un concept finalement très simple (mais auquel il fallait quand même penser), Kyan Khojandi devient une star, car il faut le dire : avec sa tronche de mec banal, il représente tout le monde et personne à la fois. Suffisamment pitoyable pour faire rire, suffisamment proche pour émouvoir. Bref. n'est pas tant une réussite formelle qu'un formidable travail d'écriture... Dans sa première saison.

Car il faut bien le dire : la saison 2 tourne vite en rond, et nous on s'emmerde tout aussi rapidement. En quittant la comédie pure pour une fausse dramatisation, Bref. s'enlise, perd de son charme, s'essoufle ; 4 épisodes pour parler d'un même événement ? Dur ! C'est dommage, car les deux-trois derniers épisodes parvenaient à relever un peu le niveau, mais ce n'est pas suffisant pour se dire que la série, à l'image d'un épisode-type, aurait du être très punchy et très courte.

Je redoute très sérieusement le passage au long métrage...