Les séries britanniques ont un petit plus, qui m’ont toujours attiré. Souvent bien écrites, elles se distinguent de ces nombreuses séries américaines qui manquent quelques fois d’originalité, en particulier quand il s’agit de série policière. Si sur papier Broadchurch semble être une histoire vue et revue, il n’en est, en réalité, rien.
L’originalité de cette série repose, avant tout, sur la capacité du scénariste, Chris Chibnall (Torchwood…), à construire étape par étape son histoire. Il prend le temps de poser les bases et instaure dès les premières minutes une tension digne des films de genre. La séquence d’ouverture, ponctuée de travellings avants lents et de plans de plus en plus serrés, nous plonge dès le départ dans une ambiance oppressante. Le spectateur devient alors témoin d’un événement qui ne lui est que suggéré. Ces images très fortes se révèlent plus efficaces que n’importe quel autre artifice. Elles annoncent métaphoriquement le drame, nous mettant ainsi dans le secret. Un climat d’attente est instauré et on ne peut qu’assister, impuissant, aux réveils de ces personnes -la famille du petit garçon, Danny- qui, on le sait, vont voir leur vie changer. Cette scène riche en émotion traduit le ton général qu’a voulu donner Chris Chibnall à la série.
Prit dans un tourbillon où plane mystère et suspense, le spectateur ne peut plus reculer. Seule une question demeure: Qui est le criminel? Prenante et haletante, l’enquête prend des tournants surprenants et angoissants. Tout le monde devient suspect. Le scénariste nous dépeint avec force la psychologie de chaque personnages, nous faisant douter à chaque seconde sur l’identité du vrai coupable.
Mais si cette série fut un tel succès (elle a reçu plusieurs récompenses) c’est notamment grâce à ses acteurs qui ont su, avec brio, nous tenir en haleine par leur jeu. J’ai été heureuse de retrouver quelques têtes connues comme David Tennant (Doctor Who…), Jodie Whittaker (St Trinian’s, Black Mirror, Perrier’s Bounty…), Arthur Darvill (Doctor Who…) et David Bradley (Harry Potter, Game of Thrones).
J’ai particulièrement été surprise de voir David Tennant dans un rôle comme celui ci. Étant fan de Doctor Who j’avais peur de le voir dans un autre rôle que celui de notre cher et regretté Ten. Mais je dois dire qu’il m’a plus que convaincue et ça m’a même poussée à voir une autre de ses séries: Escape Artist.
J’ai également beaucoup apprécié le jeu toute en nuance de Olivia Colman. Mention spéciale pour le personnage de Jodie Whittaker qui est sans aucun doute le protagoniste qui m’a le plus touché.
Pour résumer, Broadchurch est bien plus qu’une simple autre série policière. L’écriture, la réalisation, la musique… rien n’est laissé de côté, faisant de cette série un petit chef d’œuvre britannique que les adeptes de ce genre ne sauront qu’apprécier.
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