Pas à niveau

En tombant sur la bande-annonce de Cameron Black, l’Illusionniste, j’ai tout de suite eu envie de plonger dedans pour découvrir de quoi il s’agissait. En seulement quelques images, j’ai repéré un principe que j’avais adoré avec The Mentalist, un expert complètement unique dans un domaine original venant aider la police. Après le mentaliste, place à l’illusionniste. Et j’avoue m’être demandé comment ils allaient rendre le truc crédible, ou du moins intéressant.

Je commence par le casting, c’est assez rare, mais je tiens à commencer avec Jack Cutmore-Scott (Cameron Black et Jonathan Black), l’acteur principal. Il ne dégage aucun charisme, on ne parvient absolument pas à s’attacher à lui, il n’y a pas la moindre empathie qui se déclenche, c’est assez dingue. Cela m’est rarement arrivé d’absolument rien éprouver pour un personnage de série. Mais je ne sais pas, il donne l’impression de traverser la série sans rien apporter.

Quant au premier rôle féminin, Kay Daniels (Ilfenesh Hadera), elle est juste magnifique, sublime, mais quelle quiche ce personnage ! Le flic cliché de base avec une actrice complètement lisse… On se dit qu’avec un tel duo de personnages principaux, on comprend facilement que c’est l’un des facteurs qui ont fait que la série n’a pas été renouvelée.

Le reste du casting n’est pas beaucoup mieux, cela oscille entre le mauvais et le cliché.

Cameron Black est illusionniste de renommé internationale ! Il est connu à travers le monde et propose des show absolument incroyables et complètement démesurés. Son dernier numéro, le voit suspendu dans le vide, sur scène à Las Vegas, un départ de feu et le voilà qui s’encastre dans un écran géant, avant de réapparaître en plein cœur de New York, à Time Square ! Incroyable, inconcevable, les termes ne peuvent décrire le sentiment général.

Le soir venu, il est abordé par une femme aux yeux verrons, une folle nuit d’amour et le lendemain matin il est arrêté pour le meurtre de cette jeune femme ! Les caméras sont formelles, Cameron Black a tuer cette jeune femme. Mais Cameron Black a un alibi ! Et surtout, Cameron Black connaît le véritable coupable ! Il s’agit de son jumeau, Jonathan Black, celui grâce à qui ces énormes show d’illusionnistes sont en fait de gigantesques mascarades !

Jonathan est arrêté et mis en prison, mais clame son innocence ! Mais avec de telles preuves, c’est difficile à croire. D’ailleurs personne ne le croit, hormis son frère. Ce dernier est bien décidé a le prouver. Pour se faire, avec l’aide de ses partenaires, Dina (Lenora Crichlow), Gunter (Vinnie Jones) et Jordan (Justin Chon), il a tout faire pour travailler avec le FBI, en devenant consultant.

Un illusionniste, consultant ? L’idée est saugrenue. Mais comme de par hasard, c’est à ce moment que des criminels, enfin surtout une criminelle, vont utiliser des tours d’illusionnistes pour commettre des crimes ! Cameron Black va alors, utiliser ses talents, à l’image de Patrick Jane (Simon Baker), pour élucider des scènes de crimes ou mettre au point des plans pour piéger, capturer un criminel ou résoudre une enquête.

On se retrouve avec une série policière classique, avec une succession d’enquêtes, la petite trame de fond avec la grande méchante qui se joue de tout le monde (comme John le Rouge), les évolutions dans la synergie des personnages, mais avec la petite touche magique. Si certains éléments, surtout avec tout ce qui entoure le passé mystérieux des frères Black, et notamment sur cette mystérieuse photo avec ce groupuscule entourant leur ancêtre, sont intéressants, on reste sur quelque chose de très, très classique.

Bref, une série qui se laisse suivre, un peu ubuesque, mais avec un casting médiocre. Le gros problème de la série, de mon point de vue, c’est qu’en fait on se retrouve avec un sous-Mentalist. Cela en a la forme, l’aspect mais absolument pas le fond. C’est dommage que l’épisode le plus prenant, soit le dernier avec le twist qui emballe enfin le truc.