Pour les adeptes de souffrances...

Chernobyl est incontestablement l’événement de l’année dans l’univers des séries. Son thème ne peut pas laisser indifférent tant l’explosion de cette centrale soviétique a marqué le monde à jamais. Les critiques élogieuses qui accompagnaient l’apparition des cinq épisodes sur les écrans ont rapidement fini de me persuader que je me devais de découvrir cette série qui ne me laissera pas indemne…

La série débute par l’explosion du réacteur à Chernobyl. Elle se conclura plusieurs années avec le procès des accusés de cette catastrophe nucléaire. Entre temps, on suit la gestion de cette crise sur le plan humain, scientifique et politique…
Le premier mot qui me vient après avoir vu l’intégralité des épisodes est drame. En effet, l’intensité dramatique est d’une force rare. Chaque épisode possède une identité sensorielle propre. Leur point commun est de nous bouleverser et de ne brasser fortement. La souffrance est rude. Néanmoins, le traitement de cette dureté est subtil et n’utilise aucun excès ou artefact. La réalité est suffisamment horrible.
Le réalisme de la série est impressionnant. Elle mêle fiction et documentaire avec une maestria rarement aussi maîtrisée. Le travail de recherche est impressionnant car la rigueur scientifique de l’ensemble a été validée par les spécialistes du nucléaire. De plus, le destin des personnages est bouleversant quel que soit leur fonction, leur rôle ou leur temps de présence à l’écran. La succession des événements est remarquable et ne nous autorise aucun moment de répit. 
La réalisation est digne d’une bonne production de cinéma. Les scènes en centrale sont impressionnantes. Mais de la même manière, les scènes extérieures sont remarquables. Elles transpirent de réalisme. Il s’agit vraiment d’un beau travail. Le travail de mise en scène, la qualité des décors, les choix de caméra… Tout est sublimé pour offrir à un résultat à nul autre pareil. 
Le casting est à la hauteur de l’ambition du projet. A l’exception de Stellan Skarsgard que je connaissais pour avoir incarné entre autres un scientifique dans l’univers Marvel, les acteurs m’étaient inconnus. Les interprètes ont été autant de révélations. Chaque protagoniste est pleinement incarné. Que l’acteur soit central, secondaire ou même anecdotique, il est pleinement crédible et réaliste. Cela ne fait qu’augmenter l’implication émotionnelle du spectateur. 
Pour conclure, ***Chernobyl***  est une série d’une rare intensité. Elle est riche sur tous les plans et ne laisse aucun temps mort au spectateur. L’histoire nous plonge en apnée du début à la fin en utilisant des supports et des moyens différents au gré des épisodes. La caution scientifique qui accompagne la série lui offre une dimension pédagogique et documentaire qui finit de la rendre exceptionnel. Personne n’en sortira indemne !