Crossed par HugoShapiro

Actuellement en période de partiels, la découverte de Crossed poussée par deux éminents confrères étudiants m'aura été salvatrice. En effet, je me suis retrouvé dans cette situation si ordinaire ou:
a) Je ne pouvais pas decemment regarder un film puisque ca allait prendre trop de temps et quand même je devais réviser.
b) Lancer un jeu vidéo, puisque j'en ai aucun de nouveau et je risquais fortement d'être happé par celui que je risquais de prendre.
c) Merde, j'ai déjà tout vu sur Koreus.
C'est ainsi que Crossed m'est apparu. Mais je dois avouer que j'étais perplexe.
Simplement parce que des podcasts ou émissions selfie, j'en connais, j'en ai vu par paquets de douzes et vu que j'appartiens à la catégorie "humain", je hais ca.
Pourquoi ? Parce que ca a permis a n'importe quel kéké sur internet de croire qu'il était drole et de se lancer à son tour dans une énumération de lieux communs politiquement corrects pour ne froisser personne en suivant son idole, au choix: Norman/Cyprien/HugoToutSeul et autres éminents comiques aussi droles qu'une page d'horoscope.
Voila pourquoi j'avais d'immenses reserves vis à vis de ce pauvre Karim Debbache, qui preuve en est après visionnage, n'en méritait pas tant, puisque Crossed est efficace.
La différence de Crossed est qu'il s'impose comme une curiosité culturelle pour qui quiquoncque s'interesse de près ou de loin aux jeux vidéos et au cinéma, mais ne s'était jamais penché sur la question, puisque non geek (oui j'aime les caricatures).
Et en cela, même si souvent je ne suis pas d'accord avec lui, Debbache remplit le contrat et offre analyse exhaustive, anecdotes et parallèles/liens interessants.
De plus, son émission est d'autant plus attrayante qu'il ne se rélègue pas qu'à étudier de simples adaptations mais aussi films inspirés par le jeu vidéo.
Bien sur pourrait on me retorquer, si on connait déjà tout ce dont il parle, nul besoin de regarder Crossed.
Oui mais, son humour, qui ne s'abaisse jamais a coller du surjeu et des réactions de honte du genre "C'est fini, j'abandonne, je ne crois plus en l'espèce humaine, arretez de me faire regarder ces vidéos" (suivez mon regard).
Non, c'est du montage, du sens du rythme et surtout un sens de l'ironie et de l'autodérision naturel qui fait que Karim Debbache tient un podcast captivant.
Et peut être bien le seul.