Devilman Crybaby
7.4
Devilman Crybaby

Anime (mangas) Netflix (2018)

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Redonner son souffle à un manga âgé de plus de 45 ans.

Avant de commencer je tiens à préciser que je connaissais Masaaki Yuasa que de nom et que je n’ai vu aucune de ses œuvres, donc pas de comparaisons inutiles avec ces dernières pour ce qui est de la forme (on va en reparler), je n’ai pas vu non plus les autres adaptations de Devilman (les OAVs ou le film live) donc je ne vais pas en parler. Je précise aussi que ma mote ne reflète que mon ressenti personnel, pour être un peu plus objectif j’aurais mis 8-9 (bref 8,5 si cela était possible xD), mais cet animé m’a tellement pris aux trippes que je n’ai pas hésité à lui mettre la note max, malgré ma subjectivité j'espère que cette critique vous plaira :)
Certes l'animé n'est pas parfait je vais y revenir. Je reviendrai également sur les quelques points qui ont été reprochés en apportant mon avis personnel. Attention il y aura quelques spoilers. C'est parti pour cette TRES LONGUE critique car j'ai bcp de chose à dire.


Alors Devilman, à l’origine un manga du célèbre Go Nagai sorti en 1972, un nom qui ne m’était pas étranger car ayant lu GTO, le célèbre manga de Tooru Fujisawa contenant énormément de références et de clins d’œil sur la culture japonaise, ses acteurs, ses séries, ses films etc… et il y avait parmi ses référence une scène dans le tome 6 de GTO où (sans spoil) Onizuka était déguisé en Devilman, manga qui est véritablement une œuvre culte au Japon. Je me souviens avoir déjà lu le 1er tome de Devilman mais c’était il y a très longtemps et je n’était qu’un gamin, avec le temps j’avais plus ou moins oublié l’histoire, puis vient cet animé, Devilman Crybaby qui faisait déjà beaucoup de bruit (sur Internet, sur Tweeter et Youtube, même Pewdipie en a parlé) cela dit j’ai préféré ignorer dans un premier temps les impressions et de me forger moi-même mon avis et c'est avec un oeil nouveau que j'ai visionné entièrement cet animé, et autant le dire directement je me suis pris une sacré claque comme très peu d’animés ont réussi à m’en mettre.


Petit rappel sur l'histoire


Pour faire un petit résumé de l'histoire : Akira Fudo est un lycéen chétif et pleurnichard qui mène une vie normal avec son amie Miki et son club d'athlétisme, l’animé nous le présente comme un idéaliste qui croit à fond en l’amour, un jour alors qu’il se fait bolosser par une bande de rappeurs amateurs freestyle, son ami de toujours Ryo Azuka le sauve et lui demande de l’aide. Il lui informe qu'une ancienne race de démons est revenue pour reprendre le monde aux humains. Croyant que la seule façon de vaincre les démons est d'incorporer leurs pouvoirs, Ryo suggère à Akira de s'unir avec un démon. Réussissant à le faire, Akira se transforme en Devilman, possédant les pouvoirs du démon Amon mais conservant l'âme d'un humain.


Une réadaptation d'un manga culte ?


Voilà le résumé de base, je me suis enchainé les 10 épisodes et (re)lu le manga en entier entre-temps. Alors je me suis dit que le but de cet animé était de redonner un second souffle à un manga culte mais vieux de + de 45 ans. Le manga est réputé pour être osé, subversif et majeur mais pour le comprendre il fallait se placer dans son époque, les années 70 au Japon, chose que Crybaby ne fera pas dans son adaptation, les changements apportés permettent de s’adresser au public actuel en lien avec notre époque actuelle (2018), une époque qui nous parle. Car en effet les thèmes abordés du manga peuvent paraître banals de nos jours alors que ça avait l’effet d’une bombe à l’époque. Alors est-ce que, après 45 ans, Devilman Crybaby a su réactualiser l’œuvre d’origine, réadapter les enjeux et les messages et les réflexions en restant complètement dans l’esprit du manga ? En gardant cette subversion ? Pour moi, une seule réponse : OUI ! et je ne doute pas que cela n’a pas du être facile.
Qui dit actualisation, dit évidemment quelques changements par rapport au manga. Alors encore heureux la majorité des thèmes de Devilman sont encore universels aujourd’hui, ce qui a surtout changé c’est le traitement de ces thèmes. Donc Devilman Crybaby se passe dans une société qui nous parlent, avec les réseaux sociaux et les styles vestimentaire abordant ainsi l’impact des réseaux sociaux sur la société et les médias, ça de nos jours c’est juste incontournable (et d’autres animés l’ont fait comme Terror in Résonnance ou récemment Last Hero Inuyashiki par exemple)


Les personnages principaux


Les 3 personnages principaux ont eu évidemment des changements pour les situer dans le contexte de notre époque, et donc plus les années 70, et ça je trouve que c’est une bonne idée pour rendre le tout pertinent. Oui c’est un petit peu stéréotypé faut le reconnaître mais pertinent (et je dis beaucoup trop fois le mot "pertinent"), ici ils semblent être décalés par rapport à la réalité :
- Miki partait pour être l’archétype de la fille modèle en plus d’être une idéaliste qui est un peu loin de la réalité du monde. Pour rappel dans le manga, c’était un fille rebelle un peu garçon manqué, prête à se farcir le héros. Dans l’animé, elle est passionné d’athlétisme (on va en parler) et est assez médiatisé pour ses compétences
- Akira pareil, l’anime nous le présente comme un idéaliste fragile et naïf qui peut passer en mode gros bourrin qui ne manque pas de courage, les scènes où il pleure (souvent apporté de manière sarcastique) peuvent être un peu exagéré nous rappelle ce côté idéaliste. Alors oui dans le manga il était bien badass (bien qu'il soit timide et gentil avant sa transformation) mais je trouve que dans cette adapation il est toujours charismatique grâce à son design (enfin surtout une fois qu’il soit devenu un Devilman évidemment). Et quand il est transformé en démon personnellement je trouve qu'il a beaucoup de charisme.
- Ryo pour moi, c’est le personnage le plus imprévisible, j’ai eu un peu de mal à le cerner mais il me fascinait énormément. Vu comme il est dans l’animé (du moins aux débuts), il passait un peu pour un homme égocentrique qui veut tout contrôler.
Ainsi l’animé s’est permit de traiter les bases du manga différemment et créer de nouvelles bases tout en restant dans l’esprit du manga, et ça c’est amplement réussi ! D’ailleurs en parlant des personnages je mentionne les seiyus Koki Uchiyama (Akira) et Megumi Han (Miki), qui font parti de mes seiyus préférés et qui jouent à merveille, les autres seiyus également, dont Ayumu Murase celui de Ryo qui rend bien le côté un peu androgyne du personnage.


Surtout quand on sait qui il est réellement à la fin.


De nouvelles bases


Parmi les nouveaux thèmes traités, on a celui de l’immigration abordés plus directement, un gros sujet d’actualité de nos jours et de métissage, avec le père de Miki qui est américain et Miki qui est donc métisse, ce qui apport plus de profondeur au personnage car elle a subit des brimades et des insultes xénophobe à cause de son métissage et cela nous la rend plus attachante. C’est montré brièvement mais le message est clair (dans le manga c’est plus sous-entendu, tout dépend de l’interprétation du lecteur).


Le rap, la contre-culture


Mais ce qui m’a frappé le plus dans cet animé, quelque chose de très intéressant, c’est l’utilisation de hip-hop et du rap pour représenter notre époque, on a donc parmi les personnages secondaires un petit groupe de rappeurs freestyle (remplaçant la bande de voyous du manga) et ce petit groupe, que je trouve, ont de la personnalité (du moins 3 d’entre eux, le 4ème avec les cheveux qui cache son visage est en retrait), et qui permettent d’aborder la critique sur l’apparence.


En effet il y avait une scène ou ce groupe était rentré dans une boutique pour régler un compte avec Miki avec qui ils se sont embrouillés au début de la série. Le groupe est rapidement jugé par le personnel et les autres clients comme des délinquants, voire des criminels car ils sont tatoués (et pour rappel les tatouages au Japon c’est assez mal vu car ils sont souvent en lien avec les yakuzas), la situation a pu s’arranger grâce à Miki et sa notoriété.


Ça c’est le genre de message que j’apprécie toujours de voir dans un manga/animé : Ne pas juger sur l’apparence, certes GTO l’avait déjà traité plus en profondeur (et c’est d’ailleurs son thème principal j’y reviendrai dans une futur critique) mais c’est toujours très intéressant de le voir dans d’autre ouvres. Pour en revenir au rap, même si j’en écoute pas énormément, c’est le genre musical qui dénonce le plus les travers du système et les vices de l’être humain, et c’est parfaitement utilisé pour témoigner de l’état de la société et les images montrés (usines qui polluent, SDF vivant dans la misère, trafic de drogue, gang de rue etc…) pendant les scènes de rap rendent le tout encore une fois pertinent.


L'intrigue sur l'athlétisme


Il y’a aussi le choix d’avoir intégré la grosse intrigue secondaire sur l’athlétisme et la course de relais, un choix qui apparemment en n'a dérangé certains, j’ai pas compris en quoi. Alors j’ai mis un peu de temps à comprendre mais là aussi c’était très intéressant et prend tout son sens par rapport aux personnages et aux messages. Deja cela permettais de développer un peu plus le personnage de Miki mais aussi celui de Miko. Le relais est une vraie métaphore, beaucoup de gens en ont déjà parlé, il peut y avoir plusieurs interprétations très intéressantes. Parmi celles que j’ai pu voir sur le net (vidéastes ou discussion) :
- Il peut y avoir la représentation de la nouvelle génération qui court pour passer le témoin laissé par l’ancienne génération, mais la nouvelle s’accélère et déraille un peu
- Ou alors, le témoin représente l’espoir, l’amour, l’empathie que les protagonistes essayent de transmettre mais cela est difficile car nous sommes dans une société de compétition et que beaucoup de gens ne cherchent qu’à devenir le meilleur.
- En gros le fait de passer le témoin un par un formerait un cycle symbolisant la vie et son recommencement
Et quand j’y réfléchis c’est presque quasiment ça de mon point de vue, je me souviens d’une scène (dans le dernier épisode il me semble)


où on voit Miko, Miki et Akira se passent à tour de rôle le témoin puis Akira arrive vers Ryo pour lui tendre à son tour le témoin, son empathie mais Ryo refuse et on voit le témoin tomber, montrant l’inintérêt de Ryo pour l’espoir que lui tend Akira.


En fait Akira me fait un peu penser à Candide quand j’y repense et donc si lui il représenterait l’optimisme (et ça se voit vu l’attitude naïf du personnage) Ryo représenterait le pessimisme. Bon je vais peut être un peu loin mais ça reste qu’une impression et puis c’est pas le seul à aborder ce cas. Avengers l’ère d’Ultron c’était pareil avec l’opposition Ultron/Vision par exemple.


Avec tout ça l’animé reste parfaitement dans l’esprit du manga, et vu comment il m’a pris aux tripes je trouve qu’il mène légèrement plus loin, surtout dans l’émotion. J’aurai pu mentionner aussi l’intégration de la série Devilman des années 70 dans Crybaby mais pour moi c’est plus un sujet qui prête à interprétation et j’ai peur de m’égarer. Cependant d’autres personnes sur le net en ont également parlé, j’invite tous les curieux à se renseigner sur le sujet si ça les intéresse, faut chercher un peu ;).


Le Sexe dans Devilman, utile ou exagéré ? Les vices de l'être humain


Bon je vais commencer à revenir un peu sur les reproches que pas mal de gens ont fait sur Devilman Crybaby, à commencer par le 1er le plus pointé : Le sexe. Alors oui il y a beaucoup de sexe, plus que dans le manga et moi-même j’ai trouvé que parfois c’était un petit peu exagéré et pourtant je trouve que ça reste pertinent par rapport au sujet. Le sexe présent dans l'anime sert déjà à faire ressortir le coté bestial des démons et c'est un vice de l'être humain, c’est absolument pas montrer du cul et des orgies sanglantes pour rien, et ça malheureusement certaines personnes ne l’ont pas compris et c’est bien dommage.
D’ailleurs en parlant d’humanité, Akira est devenu du coup un devilman, un être démoniaque avec un cœur humain mais il peut passer du mauvais côté à tout moment, donc il lutte pour rester humain. À travers Akira nous sommes témoin de tous ce que l’être humain peut faire de pire (et qu’ils ont déjà fait dans la réalité) à cause de plusieurs facteurs : la peur, la paranoïa, la jalousie, l’orgueil, l’avidité, la colère et plein d’autre. Akira viendra à se demander si il y a une différence entre les humains et les démons (rien que l’épisode 9…), Akira comprendra que ce qu’il le rend humain c’est son empathie,


quand dans l’épisode 9 il est témoin d’une foule hystérique qui maltraite et manque de tuer des innocents, Akira s’interpose sans violence, pour les raisonner, il est prêt à se prendre tout sur la gueule pour les autres, à les comprendre.


Ce qu’il le rend humain, c’est son empathie tout simplement, et là j’ai compris que c’était pour ça qu’il pleure tout le temps (même quand ça paraissait humoristique comme lorsqu’il confronte Koda dans l’épisode 6), d’où le titre de cet adaptation. (Et j’en ai vu un sur le net qui trouvait que cette scène kitch et mal mise en scène, nom de Dieu).


Le cas de Ryo


Bon là pour en revenir sur Ryo, je vais être obligé de spoiler :


donc il s’avère que Ryo est en fait une réincarnation de Satan, le diable en personne, qui a un apparence féminine d’où le bon choix du seiyu (alors qu’en VF ils ont fait doublé Satan par une femme), j’ai dis que plus haut Ryo refusait le témoin représentant l’empathie d’Akira, empathie qui permettrait au monde de mieux se comprendre. Mais à la fin il finit enfin par le comprendre mais hélas trop tard, car l’apocalypse déclenchée entre les ravages des combats entre démons et devilmans a transformé la Terre en ruine et Akira finit par perdre la vie. Le diable lui aussi peut pleurer.


Quand j’ai vu et compris cette fin, je n’avais même pas de mots pour donner mon ressentiment tellement j’ai trouvé que c’était puissant.


Déroulement global l'animé


Si le début de l’animé commence doucement, à mettre en place l’histoire, c’est précisément à partir de l’épisode 4 que ça devient intéressant et que j’étais à fond dans la série. Les 3 derniers épisodes j’ai même pas de mots pour les décrire. L’épisode 8 avec les parents de Miki, personnages que je trouvais très sympathiques bien que pas très présents faut le reconnaître, m’avait serré les tripes,


La scène où le père de Miki était partit à la recherche de sa femme et de son fils Taro, ce dernier est devenu un démon et sa mère, horrifiée mais ayant toujours autant d'amour pour son fils fait tout pour le cacher. Durant ses recherches, le père est témoin de la société qui déraille complètement, il voit des hommes qui se suicident, manque de se faire tirer dessus par une grand-mère paranoïaque, voit des gens s'entre-tuer. Puis il retrouve sa femme et son fils. Il comprend avec horreur que son fils est devenu un monstre en train de gober sa femme. A ce moment le père se rend compte qu'il vient de tout perdre, il doit se résoudre à abattre son fils qui ne contrôle pas son corps de démon, mais il n'y parvient pas, il ne peut se résoudre à tuer son fils même si c'est un monstre. Finalement ils sont tout les trois abattus sous les yeux d'Akira qui arrive trop tard.


Cette scène est magnifique, la mise en scène, l’OST, le jeux des seiyus, l’animation réaliste, l’émotion de cet épisode rendait le tout particulièrement puissant, bref c'était juste grandiose. Rares sont les mangas/animés à m’avoir pris au tripes à ce point. (Alors évidemment quelques neuneus vont faire leur gros beauf en disant qu’ils ont rien ressenti, sous prétexte qu'ils ne se sont pas attachés aux personnages, etc… ça j’en ai rien à foutre, leur incompréhension c’est leur problème)


L’épisode 9 était juste déchirant, accentué par l’OST « Crybaby ». Au moment de mon visionnage je rappelle que j’avais lu uniquement le début de Devilman le manga il y a longtemps et je ne connaissais pas la fin et j’ai relu le manga entre temps après l’animé.


Jusqu’au bout j’ai espéré que Miki allait s’en sortir, hélas…. Alors sa mort dans le manga j’ai trouvé qu’elle était encore plus dure, plus sale mais dans Crybaby l’émotion était juste décuplée pour moi, personnellement j’ai ressenti une rage (j'ai l'air d'exagérer mais je vous jure que c'était mon ressenti) aussi intense que celle d’Akira quand il arrive trop tard et trouve les corps de Miki et ses amis démembrés surpendus sur des pics tendus par une foule complètement devenu psychopathe.


Ça reste toujours aussi perturbant quand on sait que dans la réalité, nous avons commis le meilleurs comme le pire durant notre histoire (qui ne m'est pas sans rappeller la barbarie de la prise de la Bastille par exemple, avec des têtes sur des pics)


La source d'inspiration


On sent bien que Devilman le manga avait inspiré tellement de mangakas à l’époque, les épisodes 8 et 9 m’ont tout aussi chamboulé que l’Eclipse de Berserk la 1ère fois que j’ai lu. Car oui pour ceux qui l’ignorent (c’était mon cas moi aussi ne vous faites pas) Devilman est tellement une icône qu’il a inspiré de nombreux auteurs et mangas, tel que Berserk, Parasyte, X de Clamp et même plus récemment la série française Lastman qui possède quelque similitudes. Et oui la relation Akira/Ryo fait beaucoup penser à celle de Guts/Griffits.
D’ailleurs, petite parenthèse, certaines personnes qui ont lu et adoré le manga ont détesté cette adaptation, là-dessus je ne comprends tout simplement pas, comme je l’ai dit plus haut Crybaby adapte différemment en modifiant quelques scènes, amènant sa petite touche personnel (signé Yuasa) et se déroulant à notre époque mais reste entièrement dans l’esprit du manga. Et je ne comprend pas comment ces foutus élitistes n’ont pas retrouvé cet esprit dans cette adaptation, ça me dépasse.


Je mentionne rapidement le personnage de Miko qui elle aussi permet aborder d’autres points, comme la jalousie et l’obsession.


les scènes où on la voit se masturber en poussant des braillement d'âne à été plus où moins sujet de moqueries, ce qui est compréhensible c'était un peu poussé à l'extrême, pourtant quand on comprend que cela signifie que ça ressort le côté animal de l'être humain, et bien ça reprend tout son sens.


La forme


Pour me focaliser maintenant que la forme, pour commencer les OSTs. C’est simple : elles m’ont littéralement subjuguées, c’est juste grandiose, parfait, j’ai rien a rédire la dessus. Que se soit le remix Devilman no Uta, Crybaby, Jugment, From Here to éternity il y en a dans presque tout les genres, c’est juste impeccable ! Pour moi c’est clairement les meilleurs OSTs de ces dernières années, sans parler des scènes de rap bien stylés.


L'animation, un point qui fait débat


Maintenant je garde le point qui fait le plus débat : L’animation. Je rappelle (au cas où) j’ai vu AUCUNE œuvre de Masaaki Yuasa donc je ne connais pas son style habituel. Et pour Crybaby je vais être bref j’ai trouvé l’animation très bonne et atypique ! Et évidemment ça n’empêche pas des dizaines de raleurs de cracher dessus, disant que c’est à chier, c'est moche, etc… sans chercher à comprendre parce qu’ils sont pour la plupart habitués aux classiques ou animés récents. Après oui je ne doute absolument pas que c’est un style qui ne plaira pas à tout le monde, j’en suis parfaitement conscient et pourtant je trouve que c’est bien dommage (et honnêtement je me retiens d’être vulgaire, car c’est vraiment énervant cette fermeture d’esprit dont peuvent faire preuve certaines personnes que j’ai pu voir sur le net). Pour moi c’est une animation brillante, atypique, une découverte qui nous change un peu des styles habituels et je trouve qu’elle colle parfaitement à l’atmosphère, à l’univers de cette série.
Alors oui elle n’est pas parfaite, elle prend des proportions parfois exagérées, limite psychédéliques et c'est très colorée, certains personnages (humain ou démons) sont parfois difformes. Pourtant l’animé Mob Psycho 100 a elle aussi une animation particulière qui en a rebuté plus d’un mais ça ne l’a pas empêcher d’être un excellent animé. J’avais mentionné l’animation de l’épisode 8 qui ici est parfaitement réaliste et sobre accentuant bien le tragique de l’épisode à mes yeux (l’animation sait être réaliste aux bons moments), l'épisode 9 c'est la même chose. Et ce choix artistique ne m’a pas dérangé. Pourquoi ? Parce que je me suis dit que c’était voulu, pour pouvoir plus facilement transmettre le propos, on nous représente un monde qui va sombrer petit à petit dans la folie, tout ça sert le propos, le but c’est de transmettre quelque chose.
Je repense aussi aux scènes de courses avec les devilmans (Akira, Miko et Koda) qui ont été repris sur le net, moi-même j’ai trouvé que c’était rigolo, mais quand on y réfléchit bien, quand on voit Akira presque courir à quatre pattes on croirait voir un animal courir et non un humain, qui nous rappelle sa nature démoniaque. Encore une fois pour moi c’est un choix pertinent. (même si ok c’est un petit peu exagéré mais faut arrêter le chipotage). Et c’est ça le majeur point fort de Devilman Crybaby (et même de Devilman tout court) c’est que ça fait réfléchir !


Pour finir


Voilà il est temps de conclure : Devilman Crybaby c’est une excellente série, adaptation qui a parfaitement su rester dans l’esprit du manga. Cet animé a été une expérience pour moi et j’encourage tout le monde a visionner cette série intégralement et de bien comprendre le propos, enfin plus précisément surtout un public suffisamment mature (c’est un animé interdit en moins de 16 ans). J’en conviens que cet animé (et même le manga) ne sera pas au goût de tous et que certaines personnes n’aimeront probablement pas. A ces personnes là je le demande qu’une chose : Avez vous vu la série en entier et êtes réellement entré dans le vif du sujet ? Si ce n’est pas le cas, je pense que vous n’aurez simplement pas compris la série ou mal interprété la plupart des points. Et c’est bien dommage mais je respecte les goûts de ces personnes (on ne peut pas tout aimer). Cette série n’est pas parfaite et ma note ne reflète que mon avis. On ne peut pas être 100% objectif et je ne l’ai pas vraiment été dans cette critique non plus.


Si je devait vraiment reprocher un défaut à la série, ça serait le fait que 10 épisodes soient un peu court et même si j’ai compris l’épisode 10, j’ai trouvé que c’était trop rapide malgré les efforts de mise en scène. Les thèmes peuvent paraître redondants mais c’est la façon dont ils sont traités que c’est intéréssant. Après le fait qu'il y est différents thèmes traités à travers différentes scènes peuvent laisser plusieurs interprétations et c'est possible que certains n'y voit pas tout de suite le sens.


Bref pour finir en beauté je vous ressors la traduction d’un des complets de rap qui m'a marqué ☺ :
" Pas de diplôme, pas un rond. Pas d'avenir, c'est con. Dès ma naissance c'était perdu d'avance. Et ma lueur d'espoir ? elle existe quelque part dans ce dédale dégueulasse, que des impasses. J'entend un bébé pleurer du fond du guetto. Marre de tout ça on voudrait se tirer bientôt mais pas d'échappatoire. Coincé, enfermé dans le noir. Dans les ténèbres, certains se défoncent. L'angoisse les enfonce. Partout il y a des pièges, faut que je me protège, que je mente, que je les dupe, que je les bute même, les actions s'enchaînent. Je veux m'évader, je suis prêt à tout. Je veux oublier tout ça alors poussez-vous ! "

raimon22
10
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le 28 janv. 2018

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raimon22

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