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A venir : Critique de la saison 4

Saison 1, Note : 7/10

Ce qui est très intéressant dans cette saison c'est la découverte du personnage pour le moins atypique. Même si la mise en place est un peu lente, la première saison pose les bases et nous explique, jusqu'au final de la saison d'ailleurs, qui est Dexter. Concept intéressant puisque c'est Dexter lui même qui se raconte. Ornée de quelques flash-back, la série centre son attention sur un quotidien tout particulier et c'est ce qui m'a plus dans ma première approche de la série. Le personnage vit un quotidien pas si diffèrent du notre finalement. C'est dans un véritable engrenage psycho affectif que nous sommes alors pris. L'évolution du personnage, ses doutes, ses envies. Tout se rappelle à nous, et l'identification peut être dangereuse et immédiate.

Ajoutons a cela l'interprétation de Michael C Hall que j'avais déjà admirer dans Six Feet Under et que j'attendais un peu au tournant. Bien que diffèrent de ce rôle précédent par la palette d'émotion qu'il déploie, les teintes qu'il exploite sont parfois très proche du jeu qu'il avait adopté auparavant et ça m'a parfois déplu mais je m'y suis fait. (e.g. Ses expirations avec le regarde dédaigneux se retrouvent régulièrement dans les deux séries).

Il faut avouer que l'ensemble du casting est plutôt convainquant, et qu'en tant qu'équipe ils font un travail remarquable quant a l'interprétation et a l'échange d'émotion. On nous habitue a certains personnages dans leur cadre spécifique mais dès qu'il s'agit de le quitté, même notre perception du personnage change. Chapeau bas.

Malheureusement, cette série a un énorme problème et non des moindres puisqu'il s'agit de son scénario. Dexter saison 1 est très intéressant a découvrir donc on peu justifier le manque de retournement et la linéarité par le développement du personnage et garder les 3 derniers épisodes pour le frisson et la tension haletante afin que la saison 2 marche bien, soit. D'autres éléments viennent polluer le développement scénaristique de la série par la répetitivité mais ce problème est observable plus tard.

Bref une saison 1 correcte, avec son lot de bonnes et de mauvaises surprises et une fin assez réussie il faut l'avoué.

Saison 2, Note : 8/10

Bien que dans la continuité de la saison précédente, celle ci est un peu différente, comme plus portée sur la remise en question et les actes du personnage. Ici notre Dexter se pose beaucoup de question, découvre des choses a son propos que lui comme nous pensions alors impossible auparavant, il en apprend encore plus sur son passé, ce qui le bouleverse au point de devoir en arriver à prendre des décisions pouvant l'amener à sa perte . La psychologie de Dexter est savamment exploitée mais pas seulement, la construction de l'ensemble des personnages prend en maturité et ça ne manque pas d'amener un gout subtile, heureusement on garde, tout de même, un lot considérable de jurons de Debra.

D'après ce qui est observable jusqu'ici, il y a une trame commune dans les différentes saisons de Dexter. Chaque saison comporte sa grosse enquête, son gros méchant a attraper mais après "Le Tueur Au Camion Frigorifique" (The Ice Truck Killer en VO), c'est a son tour d'être traqué. Et ce que je trouve dommage, ayant vu toutes les saisons c'est que scénaristiquement, c'est quelque chose qui aurait dû arriver bien plus tard afin d'apporter une conclusion presque linéaire a la série. Un gros méchant par saison avec le lot de péripéties et le dernier gros méchant c'est moi, rien a faire ça colle pour moi mais ce qui compte avant tout ici c'est qu'il est a sa propre poursuite ce qui ne manque pas, malgré tout, de donner des situations plus cocasses les unes que les autres.

Cette saison est la fois très irritable et totalement délicieuse, si l'on a plus ou moins appréciée la première saison, je pense qu'il faut quand même tenté la deuxième. Celle-ci a été déterminante pour moi puisque que le suspense omniprésent m'a happé vers les abysse de Miami Metro. Dans cette deuxième saison, la voix off prend un ampleur déconcertante tant Dexter se plante, dois rattraper ses conneries et dois constamment regarder derrière lui et malgré tout il pose sa voix comme des pattes de velours sur les cadavres de ses victimes, un régale.

Un saison aboutie, complète et terriblement addictive qu'il faut consommer sans modération afin de régaler vos sens. Le scénario reste le point faible de cette saison même si, cette fois, la pilule passe mieux.

Saison 3, Note : 6/10

Nous quittons la saison 2 avec le sourire pour débuter une saison 3 qui, d’entrée de jeu, manque cruellement de tout. Par tout j’entends qu’y compris les acteurs que l’on c’était habitué être cohérent et constant perdent tous toute crédibilité a un moment précis. Notons tout de même l’arriver d’un nouveau protagoniste, Joseph Quinn, qui lui équilibre légèrement le casting car il est convainquant, investi et « neuf ». On pourrais facilement blâmer le scénario (et oui toujours) pour le manque de consistance apporté au jeu des acteurs mais le problème est plus profond que ça et on peut observer que chaque acteur/actrice a son lot de flop.

Dans cette saison, on approche une différente perception des liens que Dexter peut créer, ici en l’occurrence, faire un ami/partenaire à son "dark passenger". Cet ami, en la personne de Miguel Prado, a été pour moi l’élément le plus jeune d’une déception que cette série a réussi à développer. Le paradoxe de se personnage interprété par un acteur que j’aime beaucoup est d’être aussi gênant pour Dexter que pour moi. Le développement apporté a la psyché de cet homme est facile et plein de raccourcis, et finalement même si toute la saison tourne autour de son lien avec Dexter, en finalité on est content que le massacre s’arrête.

L’enchaînement successif des péripéties lors de cette saison est très éloigné de schéma adopter jusqu’a présent par la série, ce qui n’est pas un mauvais choix stratégique. Cependant, ici, il y a énorme manque de profondeur quant aux thématiques abordées. Celles qui m’ont le plus marquées sont :

La vengeance : Thématique galvaudé au possible, justifié comme si un héroïnomane justifiait de demandé de l’argent aux passants pour "prendre le train", avec une trame (et non un tram, haha !) qui ne sert qu’a justifier l’épisode final, comme souvent.

L’amitié : Ici le travail est a moitié fait, le questionnement de notre cher Dexter est correctement orienté mais la ou le bas blesse c’est au niveau du contexte. Miguel Prado a soif de sang et on le sent dès le départ. On peut toujours s’attendre a une manipulation scénaristique mais il n’y en a même pas. L’importance de la déception de Dexter, qui semblait être l’apogée de cette réflexion au fil de la saison, n’a été qu’au finale qu’une vulgaire passade, lui donnant l’aspect d’une crise d’adolescent de tueur en série.

L’amour : Parce que oui, c’est récurrent dans cette série et c’est une des thématique les mieux abordés même si ici, l’amour fraternel et l’amour avec un grand A, se distinguent fortement et nous laisse finalement avec un pudding d’interrelation qui finissent pas nous perdre.

C’est au final une saison décevante bien que pas extrêmement mauvaise (vu ma note) car il y a une baisse de régime notable, on est surpris par la diminution de qualité qui pourtant s’annonçais graduelle avec les deux premières.

Saison 4, Note : 9/10
Saison 5, Note : 6/10
Saison 6, Note : 7/10
Saison 7, Note : 6/10
Saison 8, Note : 5/10

Moyenne 6,75/10 => 7/10

Créée

le 24 sept. 2013

Modifiée

le 29 janv. 2014

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AHarper

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