Je ne suis pas du tout bon public, et pourtant, j'ai dévoré cette série, sans doute parce qu'en rapport avec mon drame personnel, lui aussi achevé par un décès... ce qui ne m'a pas empêchée de replonger à plusieurs reprises dans le même scénario ! Oui, on est stupide comme pas permis lorsqu'on a pour religion l'amour romantique véhiculé par notre société. L'attitude de la femme "endormie" par sa sécrétion d'ocytocine est bel et bien crédible - et j'ai, par ailleurs, été sensible au jeu d'acteur de son protagoniste. Faire volte face malgré son entourage est également du plus courant lorsque on est dans cet état d'esprit : la victime se retrouve dépossédée d'elle-même. J'ai même écrit un roman autofictif publié il y a 10 ans sur ce thème (Ne pas se pencher au-dehors, éditons du Sextant). Car comme dans le film, je n'ai fait qu'accumuler les faux pas dans ce domaine...
Pour ce qui est des points négatifs : je n'ai pas du tout apprécié la fausse grand-mère, grimée pour être vieillie, procédé carrément ridicule, je ne comprends pas cette fausse note ; puis j'ai été déçue par le dernier épisode, bâclé, en effet, et plutôt raté, se terminant en queue de poisson et me laissant sans voix et vide, après avoir tant apprécié la psychologie des principaux protagonistes.