Un génie coincé dans un hôpital
Pourtant j’adore Gregory, je ne rate pas un épisode. En plus, on m’a dit qu’on se ressemblait tous les deux. Nous sommes tous deux doués et intuitifs, sauf que moi je n’ai pas de canne, et que je ne me dope pas à la Vicodine. Que s’est’ il donc passé ? Je voulais mettre un 10 en or massif. Mais quelque chose m’en a empêché. Et bien au bout d’un moment, j’ai commencé à voir les ficelles. Le génie entouré d’une bande d’esclaves admiratifs, le côté scène de théâtre à la gloire de Grégory, et pour cause. Il y a unité de lieu, de temps, et d’action, à peu de choses près, ce qui finit par devenir monotone, surtout qu’on sait très bien qu’il va trouver la solution. Et lui qui n’arrive pas à conclure avec sa chef de service alors que ça voit comme le nez au beau milieu de la figure qu’ils sont amoureux l’un de l’autre. Ça me rappelle Columbo, avec sa femme qu’on ne voit jamais. Et puis j’ai beau l’aimer, le fait que tout tourne tout le temps autour de sa petite personne, qui n’en avait pas besoin pour briller, ça frise le culte de la personnalité. Tous se plaignent de son côté tyrannique, (ça part contre, lui et moi on n’a pas en commun), pourtant même quand il n’est pas là, tout le monde parle de lui, c’est du masochisme, franchement ! Les scénaristes lui rendraient service à Gregory, en laissant les autres vivre un peu, un tout petit peu, pas beaucoup, juste assez pour qu’ils soient un peu plus réels, et pas des faire-valoir consentants. Et puis ça évitera qu’on nous rappelle tout le temps qu’il est génial, Grégory, parce que ça sa voit quand même sans qu’on ait à en rajouter. Ça ferait des vacances à House, qui doit se sentir bien seul là haut sur son nuage. En tout cas, Hugh Laurie est excellent, rien à dire.