C'est marrant comme le repompage est courant. Rien qu'à mater les nekketsus type Fairy Tail, on trouve cash un repompage de scénar entre deux arcs scénaristiques sans se faire chier. Et vu le succès de ces oeuvres, j'suis toujours impressionné qu'on arrive à nous ressortir le même cocktail et que personne se rendre compte qu'il est pris pour un pigeon avant 5-6 répétitions de la recette. Bref j'aime pas trop le repompage quand c'est trop flagrant. Et voilà que le studio qui a pondu l'excellent Baccano pompe les principaux ingrédients de Baccano et nous pond une nouvelle histoire. Repompage pourri ou franche réussite?
Le jeune Ryugamine Mikado arrive dans le quartier d'Ikebukuro pour ses études. Il y retrouve un vieil ami qui lui apprend les principales têtes locales. On y retrouve entre autres un barman surpuissant, un informateur psychopathe, des gangs et même une légende urbaine vivante: un motard sans tête.
En premier lieu, on remarque clairement que la recette du casting fourre-tout de Baccano est repompée au millimètre. Sauf que cette reprise n'est pas du repompage puisqu'ici le casting est clairement unique (à défaut de pouvoir tracer quelques analogies entre les personnages des deux oeuvres). Cela dit les mecs se cachent pas de s'inspirer de Baccano: les openings sont exactement dans le même style de présentation des personnages (plans connectés par des transitions improbables et affichage de tous les persos avec leurs noms), on peut voir des extraits de la série sur des écrans géants, jetez un œil aux mots de passe et pour clore... Oh y se font même plus chier à l'épisode 12 mais je spoilerai pas une scène qui m'a tordu de rire.
C'est aussi moins prise de tête à suivre. Car oui si comme dans Baccano on part d'histoires variées pour les reconnecter, au moins le cadre spatio-temporel est fixe et on s'intéresse à une histoire par épisode. Plus posé, c'est d'autant plus agréable à suivre (surtout dans un cadre plus moderne aussi).
Tout comme Baccano, toutes ses intrigues permettent de toucher tous les domaines possibles et imaginables. Fantastique (motard sans tête), horreur (le "Slasher"), romance (on a un triangle amoureux), action (juste Shizuo), comédie (Shizuo-chan et Izaya-kun, qui n'ont pas manqué de me rappeler le village d'Astérix honnêtement), etc, etc, etc. Et c'est toujours globalement bien développé donc un grand bravo.
On appréciera aussi le fait que la série touche à de nombreux thèmes actuels comme l'éthique scientifique ou le développement des nouvelles technologies de communication mais aussi à des thèmes plus profonds comme le poids des secrets.
Dernier point sympa: la violence moindre. Oui là c'est limite cartoonesque en voyant des personnages voler au niveau des immeubles ou se manger des distributeurs de canettes et finir au pire avec une minerve quoi. D'où la référence précédente au village d'Astérix. Même si il faut reconnaître que quelques passages peuvent être limite, c'est toujours moins violent que Baccano, clairement.
Dommage toutefois que certains personnages restent limités en développement, se limitant aux rôles de comic reliefs (même s'ils ont très bien réussi).
Pour l'animation, très joli, rien de plus à ajouter. C'est pas révolutionnaire, c'est pas moche, c'est bien o/ (un peu comme Baccano quoi).
Les openings m'ont bien accroché et la musique en elle-même dans l'OST, même si elle ne finira pas dans mon baladeur, reste parfaite pour ambiancer les différentes scènes, sans faute de ce côté là.
Bon je pense que le verdict est clair: j'ai aimé Durarara autant que Baccano. De par le changement total de cadre, j'ai certes eu la sensation de voir une dérive de Baccano mais pas au point de qualifier la série de repompage. Les grandes lignes sont là mais le projet a su prendre une direction tout autre qui n'a pas manqué de bien me divertir. J'ai d'ailleurs hâte de me mettre à la saison 2 qui vient de sortir! Bon visionnage