Elite (Saison 02) ... encore la suite d’une série pour ados … encore.

C’est la rentrée pour les élèves de Las Encinas, le super lycée espagnol chic et branché. Si la première saison d’Elite avait été assez surprenante dans les faits et nous avait laissé un souvenir plaisant, cette suite, juste après les vacances d’été, l’est au final beaucoup moins.

Les mêmes et on recommence.

Pour commencer, avec toutes ces annonces sur les réseaux sociaux afin de faire monter en pression l’attente, il était difficile de passer à coté de cette S02. Retrouver nos marques lors de la reprise d’une série est ce que l’on recherche en général. Malheureusement Elite a cette particularité de n’avoir pratiquement rien changé. Un sentiment de déception immédiat est présent dès le premier épisode. À propos, une nouvelle élève arrive dans l’histoire.

"Oh ! Comme dans 13RW ? Et son personnage devient central sur la nouvelle intrigue ?"

Oui et non ! C’est trois nouveaux personnages pour être exact. Même si un seul a un rôle dans l’intrigue. Donc oui. Les scénaristes se sont déchirés.

Intrigue ou pas intrigue ?

La nouvelle intrigue, appelons-la comme ça, est une disparition d’élève présentée avec plein de flashbacks.

"Cela ressemble encore à la S03 de 13RW ?"

Vous avez raison, et c’est là que le côté lassant intervient.

Netflix au-delà de nous confiner dans leur écosystème, a maintenant décidé de nous scléroser avec des scénarios préformatés. Heureusement, sur les deux derniers épisodes le niveau remonte et la série nous offre une fin. Fin ouverte bien sûr. Tout au long du déroulement de l’enquête sur la disparition, le fil conducteur passé-présent est lié aux interrogatoires des élèves dans une classe du lycée.

"C’est pas vrai ?"

"Arrêtez ! 13RW c’était dans un commissariat ! C’est très différent, le lieu n’est pas le même.

Pourtant, durant ces interrogatoires, on apprend que plusieurs personnes en voulaient à Bryce, pardon Samuel, je me trompe de série. Et au final nous avons des révélations intéressantes et logiques, Ah ! Vous voyez, ça change. Bien évidement cette fin est dépourvue de morale, comme dans …

"Zut ! J’ai l’impression de connaître la fin avant de l’avoir vue."

En revanche, côté réalisation, ça change aussi. Pas un seul épisode sans une soirée arrosée en boîte de nuit ou dans une super maison de luxe. Ajoutons à cela un montage bien fait et nous avons un ensemble dynamique où tout s’enchaine parfaitement.

Pour conclure, on peut avouer que la série a tout de même pris en maturité. On passe du culte de la beauté et de l’apparence à la sexualité et à l’identité. Le superficiel du début est devenu plus profond et les personnages y gagnent beaucoup.

Netflix, ça va plus

Le monde du divertissement est en chute libre, on le constate à chaque nouvelle saison de nos séries préférées, et ce, depuis plusieurs années. Au lieu de chercher des arguments scénaristiques pour sauver les apparences, comme la plupart des critiques sur la toile, ici on préfère dire les choses. Netflix, ça va plus ! Deux euros d’augmentation pour une baisse drastique de la qualité, c’est le début de la fin. Arrêtez vos séries d’ados ! Concentrez-vous sur les parents, c’est eux qui payent !

Merci à toi Amazon de créer une concurrence, même si tu as des petits soucis à faire du bon. Merci à toi Disney de venir foutre la pagaille avec un énorme catalogue et des rachats de franchises qu’on adore. Attention à bien faire le job. Et surtout, merci à toi Apple de venir en terre inconnue avec, on l’espère tous, l’envie de redéfinir les codes comme tu as su le faire par le passé.