Erased
7.9
Erased

Anime (mangas) Fuji TV (2016)

Comme de bien entendu, le concept de "Voyage dans le temps" peut paraître surexploité aujourd'hui. Anime que l'on m'a fortement conseillé, je me suis lancé vers Erased avec quelques appréhensions dès les premières minutes. Le premier épisode revêtait une forme intéressante, il n'y avait plus qu'à savoir comment le fond serait traité, l'important n'étant pas l'originalité, après tout.


Après 12 épisodes qui semblent courts après visionnage, Erased se hisse parmi mes animes préférés (même si je n'en ai pas visionné des masses). Pour cause, il réussit tout ce qu'il entreprend. C'est l'histoire d'un homme, Satoru, prêt à tout pour corriger ses erreurs passées et bâtir un meilleur avenir pour tous, en se replongeant dans son enfance, précisément lors de ses études primaires, dans un Japon urbain de la fin des années 1980.


Avec une intrigue somme toute déjà vue, cet anime parvient à captiver très rapidement. Au-delà des multiples rebondissements, certains assez prévisibles


Par exemple, la révélation sur le coupable des disparitions, à savoir le professeur, est un rebondissement narratif utilisé maintes fois auparavant, et qui ne m'a donc pas surpris.


Il y a une véritable histoire, narrée avec autant de sincérité que de professionnalisme. Les épisodes sont variés et défilent à une vitesse folle, un phénomène d'autant plus visible avec leur nombre faible et pourtant suffisant pour tout raconter. Erased m'a emporté et envoûté, tant il alternait intelligemment entre les instants tranches de vie, les moments dramatiques, le suspens et la tension omniprésente. Beaucoup l'ont décrit comme un anime exhalant de la nostalgie et poésie, et je ne leur donnerais pas tort.


Par ailleurs, les qualités techniques mettent en exergue un fond enrichi et accrocheur. L'animation est techniquement irréprochable sans être trop mécanique. Au contraire, l'utilisation astucieuse des couleurs froides rend la direction artistique assez lyrique. De surcroît, la mise en scène cinématographique ainsi que la musique immersive aide à faire d'Erased une expérience inoubliable.


Mais Erased, c'est aussi une panoplie de personnages variés, intéressants et attachants. À défaut d'être originaux, ils ne se résument pas à un archétype ou à un trait de caractère. Par exemple, je me suis beaucoup attaché à Airi malgré ses apparitions clairsemées, ou encore à la mère de Satoru, dévouée et pleine d'amour, opposée à la mère de Hinazuki, haineuse et violente. Même les enfants forment un groupe hétérogène. Nonobstant leur rôle secondaire dans l'histoire pour la plupart, ils ne sont ni insupportables, ni intrusifs.


Erased n'échappe pas totalement aux codes usuels de la japanimation, mais ils sont bien employés dans la narration. Au final, il s'agit d'un anime courte, souvent intense, intelligent, sincère et surtout... très positif. Cette transmission de "bons" sentiments, je l'aurais jugée naïf dans d'autres, mais ici, cela sied parfaitement à l'ambiance installée. Une très bonne surprise.

Saidor
8
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures séries d'animation, Les meilleurs génériques de séries, Les meilleurs animes japonais et Les meilleurs dessins animés des années 2010

Créée

le 22 sept. 2016

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Saidor

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