Les situations ultra-répétitives que Ricky Gervais et Stephen Merchant imaginent ne leur évitent pas quelques coup de génie : l'épisode de Kate Winslett (le 1.03) est à se tordre de rire. Mais l'emploi dans chaque nouvel épisode d'une star qui joue son propre rôle reste trop souvent cantonné à une simple apparition ou deux phrases comme avec Samuel L. Jackson. Pour le reste, le récit souffre d'un vrai manque de rythme et le duo entre Ricky et sa copine figurante manque de caractérisation pour ne pas apparaitre autrement qu'ultra-monolithique et ultra-redondant. Trop de malaise tue le malaise. La balance dans The Office est beaucoup mieux dosée (et ça s'améliore légèrement dans la saison 2 d'Extras d'ailleurs grâce à l'arrivée de la sitcom).
Le problème, c'est qu'une bonne part des personnages secondaires vont au-delà du stéréotype et caricaturent avec 10 ans de retard les homos à la télé, les noirs à la télé, etc. Là où il arrive à être subtile avec son personnage (ses démons d'être célèbre pour la critique, puis pour l'audience, puis aucun des deux...), il va systématiquement dans la caricature avec les autres. Dommage.
A noter par ailleurs un épisode spécial d'1h20 qui conclut la série d'une très belle manière. Certainement l'épisode le plus abouti, le plus drôle, le plus émouvant et le plus complet. A voir absolument.