L'appel des sirènes.

Quand on sort de la vision de l'atmosphérique et posé Relève, sorte de respiration profonde du corps de ballet de l'Opéra de Paris, et qu'on entre dans Flesh and Bone, la transition est brutale, vulgaire même, et l'on se demande qui du documentaire fictionnalisé ou de la fiction documentarisée dit la vérité sur le milieu, et où se loge-t-elle, est-elle seulement une seule ou multiple? Flesh and Bond ne laisse aucun répit, il embringue le spectateur, l'aguiche de facto, quasi tapine sur le trottoir de la facilité, comme beaucoup de programmes de Starz. Ça n'y va pas avec grande subtilité, mais ça y va, et même si on voit l'excès tapisser la série dès le départ, on se laisse séduire par la grâce de ses interprètes tous danseurs, comme un chant de sirènes plus fort que notre volonté, que notre raison. Alors à l'épisode un, on se dit non pour l'épisode deux, mais on y jette un œil tout de même, et à la fin de l'épisode deux on part pour l'épisode trois, le mal est fait, on oublie l'excès, la facilité parce que tout ça est redoutablement fondé sur un voyeurisme roublard. Notre faiblesse nous perdra. Alors je déconseille tout en conseillant de céder au ballet des sirènes...