Bad reputation
15 jours. 15 jours que je n'avais pas écrit sur le site, une éternité. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant, plusieurs fois j'ai voulu me concentré sur un film ou une série, écrire deux ou...
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le 24 mars 2014
70 j'aime
7
Vous allez soupirer : je n'ai vu que le tout premier épisode de Freaks and Geeks et n'ai aucune envie d'en voir jamais la suite. Et pourtant, j'ai adoré ce pilote. Je dirais même plus : j'en suis tombé amoureux et m'attaquer à la suite ne ferait que m'apporter les inévitables déceptions post-maritales. Il faut dire que cet épisode jouit d'une cohérence et d'une indépendance qui s'explique bien sûr par le fait que les auteurs n'étaient pas du tout sûrs de pouvoir tourner quelque chose de plus. Ils n'ont d'ailleurs pu en faire qu'une saison. Le pilote se tient parfaitement en lui-même et l'on préfère en garder un souvenir épris plutôt que de gâcher une fin parfaite et cathartique en creusant plus loin.
L'évolution des personnages, la quête des héros - extrêmement attachants dans leur candeur grâce à un jeu d'acteur - tout participe à ce que l'épisode se tienne en lui-même tout en promettant des choses non pas à l'échelle de la série mais à l'échelle du monde petit écran en lui-même. Les acteurs, excellents, ont d'ailleurs pour beaucoup tenu ces promesses comme Jason Segel, James Franco ou encore Ben Foster qui tient ici son rôle pour moi son rôle le plus inoubliable.
Enfin, ce qui donne à l'épisode ( à la série ?) un aura si captivant, au delà de ses qualités de réalisation et sa cohérence interne, c'est à quel point ses personnages sont attachants. C'est la "candeur" du titre dont ils font preuve dans la saleté habituelle des lycées sans foi ni loi du fin fond de l'Amérique. Ces freaks et geeks, précurseurs de ceux qui pullulent aujourd'hui dans le monde culturel, en sont aussi la sublimation tant ils semblent purs dans leurs passions pas si antagonistes - on comprend dès le premier épisode que les geek et les autres marginaux sont un seul et même peuple qui ne peut que s'aimer et s'affirmer à l'image du couple naissant entre le personnage principal féminin ( joué par Linda Cartellini ) et le proto-Jason Segel, fidèle à ses rôles postérieurs.
Si la série va plus loin, je ne veux rien en savoir. Ce pilote est extrêmement charmant et, pour moi, se suffira à lui-même.
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Créée
le 3 juil. 2017
Critique lue 245 fois
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