Freaks and Geeks
7.8
Freaks and Geeks

Série NBC (1999)

Avec l'éclosion des différents acteurs principaux, de guests et surtout, de Judd Apatow, sans oublier Paul Feig & Jack Kasdan, cette série était devenue une sorte de Graal, je l'attendais avec impatience et dès que je l'ai enfin eu, je me suis jeté sans attendre.

Après un pilote plaisant, qui nous permet de découvrir assez rapidement les personnages, tout en plantant le décor. Elle va jouer aux montagnes russes, faisant souvent preuve d'un ennui profond, de longueurs, d'un manque de rythme, ne stimulant que par moments ma curiosité.
Il faut dire que l'un des personnages principales et particulièrement énervant, je veux parler de John Francis Daley, une tête à claques, qui surjoue en permanence, avec la fâcheuse tendance d'avoir toujours la bouche ouverte, un détail sur lequel j'ai fait une fixation avec l'espoir de voir une mouche s'introduire dans sa gorge et le voir s'étouffer pour mon plus grand plaisir, ce ne sera jamais le cas et c'est bien triste. En plus, ses parents sont tout aussi insupportables, Joe Flaherty et Becky Ann Baker, le mari qui travaille, pendant que la femme s'occupe du foyer, un couple bien défini et lisse, ennuyant. Fort heureusement, ils ont une fille interprété par Linda Cardellini; qui a des faux airs d'Ellen Page, ce qui n'est pas pour me déplaire; l'un des rares personnages intéressants, une bonne élève qui veut s'encanailler avec les mauvais élèves, ceux qui forment les Freaks.
James Franco le leader des Freaks, insupportable au début (cf sa tête au générique), avant de se montrer sympathique, le beau gosse mais aussi celui qui passe plus de temps à redoubler et glander, que bosser, tout en vivant une relation conflictuelle avec Busy Phillips, la blonde écervelée, pas très futée aux gros seins, mais aussi superbe tête à claques, une de plus. Jason Segel fait parti du groupe et si la suite de sa carrière a été plus fameuse, il est ici catastrophique, en ado romantique rêveur pathétique, un boulet. Seth Rogen complète la troupe, plutôt absent au début avec un look risible, il prend plus d'ampleur en deuxième partie de saison, un rôle fidèle à sa carrière, le sarcastique qui cache sa sensibilité, qui aurait mérité plus de profondeur que ses acolytes.
Les Geeks; en dehors du catastrophique John Francis Daley, sont composés de Samm Levine, celui qui vient d'une famille riche et donc juif, une logique implacable et Martin Starr, mon préféré, celui que j'aurais snobé à mon adolescence, mais qui est le plus touchant derrière ses lunettes triples foyers et sa maladresse permanente.

Dans le genre, on a droit à tout les poncifs habituels, même si parfois elle se démarque en abordant divers sujets et parfois de manière intelligente, comme la sexualité, l'adultère ou la difficulté d'une mère célibataire à concilier sa vie de femme, avec celle de son fils. Ce qui fait aussi que je ne peux pas dénigrer totalement la série, c'est qu'elle me rappelle mon enfance, avec Donjons & Dragons, Star Wars ou le fait d'être vu comme un Geek, même si à cette époque, ce terme n'était pas utilisé pour nous définir, puis j'ai navigué dans tout les types de groupes, sauf celui de la haute bourgeoisie, trop pédant et condescendant.
J'ai adoré le discours d'un prof "les sportifs sont au sommet de leurs vies au collège, alors que vous les Geeks, vous allez continuer à vous élever socialement, et ceux qui vous écrasent maintenant, vous serviront vos frites plus tard", certes c'est un peu puant, mais pas si faux, regardez bien autour de vous, mais ce n'est pas une raison pour les écraser à votre tour, n'oubliez pas que ceux qui ramassent vos poubelles ou distribuent votre courrier, sont plus importants que les trucs qui font ministres en étant déconnectés de la réalité, voyez celui qui vous manquera s'il s'absente (c'était mon moment moraliste, merci).

Difficile de ne pas aimer, mais le contraire l'est tout autant, certains épisodes me sont passés au-dessus de la tête, le plaisir venant de voir évoluer tout ces jeunes acteurs qui sont devenus populaires, tout en y croisant Ben Foster, Jason Schwartzman, Rashida Jones ou Ben Stiller, une belle brochette d'acteurs qui j'apprécie. On peut noter aussi une BO plaisante, avec des morceaux qu'on entend rarement ailleurs des Who ou Pink Floyd, tout en parlant des films de Bill Murray ou Steve Martin, ce qui me plait aussi. Cette série n'a pas marché, une seule saison de 18 épisodes et je fais parti de ceux qui ne seraient pas revenu en seconde saison.
easy2fly
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le 28 févr. 2014

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Laurent Doe

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