Symphonie des seconds couteaux
D'Asami Sato (de the Legend of Korra), on disait qu'elle rappelait Lust de FMA. Fraîchement débarqué des 12 épisodes de Korra, la curiosité m'a poussé à regarder Fullmetal Alchemist Brotherhood. Par regarder, j'entends plutôt regarder à nouveau puisque j'avais déjà vu un épisode de FMA (tout court - il y a deux séries) sans que cela me laisse un souvenir impérissable.
FMA Brotherhood est donc une série de 64 épisodes.
Ce que je n'ai pas aimé
- Le début est franchement poussif. Il faut une dizaine d'épisodes pour que la série atteigne un rythme de croisière intéressant. Les premiers épisodes sont vraiment chiants et surtout expliquent très mal les concept centraux de la série. Les personnages sont plus antipathiques qu'autre chose au début. Mais il faut se forcer un peu.
- La musique est archi-nulle. Il y a 4-5 thèmes qui tournent en boucle. La musique pour les moments tristes, la musique sinistre quand les méchants font des trucs pas bien, la musique de suspense quand on découvre des trucs, la musique joyeuse pour les moments loufoques et c'est à peu près tout. C'est sans grand intérêt de ce point de vue là.
- Le recours au super déformé est usant dans la première moitié de la série. Généralement c'est en plus pour illustrer le running gag pas drôle qui consiste à dire que le héros est de petite taille. Ce n'est pas drôle et la répétition est paresseuse et lassante.
- L'univers de la série est relativement pauvre. Les idées ne sont pas mauvaises mais c'est assez paresseux parfois. Les avancées technologiques font parfois penser au début du 20e siècle mais quand ils en ont besoin, la technologie fait des bonds. Un peu naze (je pense en particulier au téléphone qui fonctionne sans opératrice, aux armes qui sont modernes parce que ça fait plus cool...). Le tout baigne dans une imagerie et un vocabulaire nazis d'un mauvais goût authentiquement japonais. C'est pas très inspiré de ce point de vue là - même si on finit par en avoir une justification en chemin. Mouais. Reste le salmigondis de ce que représente l'alchimie, les visuels kabbalistiques vus et revus dans un million d'autres séries, l'incompréhension totale (mais récurrente) de ce qu'est la divinité pour les occidentaux et on se dirait que la série sombre dans tous les écueils des séries japonaises.
Pourtant, j'ai mis 7.
- Le scénario n'est pas génial mais il est relativement bien écrit avec de l'action plutôt sympa et surtout des révélations en rythme continu. Ce n'est jamais fracassant ou très original mais c'est honnête.
- Il y a parfois des moments amusants (souvent le fait de personnages secondaires en fait, pas des héros). Il y a aussi quelques moments tristes. En général ce n'est pas quand la musique triste joue.
- Ce que j'ai adoré ce sont les personnages secondaires. Il y en a énormément. Au début, on a l'impression que ces multiples seconds couteaux ne peupleront l'écran que pendant un épisode (comme c'est souvent le cas). En fin de compte, ils reviennent tous et souvent, sont mentionnés jusqu'au bout de la série. On sent une vraie affection pour les personnages. En particulier, lors du final, chacun aura un moment de bravoure ce que j'ai trouvé bien chouette.
Pour conclure, la série ne mérite sans doute pas sa place dans le top 111 et pâlit face à d'autres anime. Néanmoins c'est une série qui a le bon goût de ne pas s'éterniser ou de laisser des questions en suspens. Si vous vous embarquez dans l'aventure et que vous survivez au démarrage poussif, vous ferez un voyage sympathique et vous arriverez à destination avec toutes les réponses qu'il vous faut.