Le shonen ultime

En fait FMA Brotherhood c'est le shonen qui à toutes ses stats au Max.

Scénario 100%

Le scénario est séduisant et franchement bien foutu bien qu'il est la quintessence du scénario de ce genre d'animé.
Ed et Al veulent juste récupérer leurs corps perdus en essayant de ressuscité leurs mère et se retrouvent méllés dans une machination géopolitique et historique qu'ils vont tenter de déjouer.
Tout les personnages (gentils comme méchants) on droit à un passé qui est narré ne serait-ce à minima
En sommes le scénario est prenant et bon mais d'un classicisme consumé : un héros "égoïste" qui se retrouve à devoir stopper un grand méchant qui veut dominer le monde

Univers complet et cool 100%

Un des secrets des shonens est d’offrir un univers prenant au point de pouvoir dans certaines œuvres surpasser le scénario. Bien que n'arrivant pas au stade sus-cité l'univers de FMA Brotherhood est un de ses points forts
L'alchimie, pierre angulaire de l'univers est bien adaptée au genre pour en faire un véritable art martial ainsi qu'une philosophie de vie : un peu comme la Force de Star Wars. Mais fait notable tout le monde ne tourne pas autour de cela. Ses grandes bases sont expliquées dès le début ce qui permet de se plonger facilement dans cet univers.
Le monde dans lequel vivent nos héros est également intéressant : sa genèse, ses secrets, ses paysages tout donne envie de découvrir un peu plus Amestris.
L'animé grouille de personnages secondaires (gentils et méchants) intéressants, sympathiques que l'on aime suivre et revoir à l'écran. Mais il en compte aussi quelques uns pénibles ou mal écrit (Sloth,les chimères,...)

Ajouter à cela des légendes propres à l'univers et des références au christianisme pour donner du mystique

Héros Badass 100%

Un héros de shonen se doit de transpirer la classe et être sans faille devant les difficultés.
Edward Elrich répond à ces critères. Quand il se bat il donne tout ce qu'il a et beugle comme ses confrères du genre pour nous le montrer. De plus il est super classe quand il se bat
Il sort punchlines sur punchlines à ses adversaire avant ou durant la castagne à l'instar d'un Stalone et autres Bruce Willis

Quand il met les poings au placard il est sympathique de par les vannes qu'il reçoit est la façon doit il les reçoit. Il fait preuve d'empathie, sait rangé sa fierté quand il le faut.
Bien entendu comme tout héros du genre c'est un adolescent mais bon ça c'est tellement logique pour un shonen que la précision peut sembler inutile.
En somme le héros de shonen dont révérait tout les mangakas

Méchants tout aussi badass et overcheatés 100%

Dans un shonen il n'y pas que le héros qui doit en imposer il y a aussi ses antagonistes pour rendre les confrontations dantesques. Ici le quota est rempli, c'est du tout bon
Le premier à s'opposer à Ed c'est Scar. Il est taciturne, mystérieux, a survécu au génocide de son peuple et cherche à venger cela. Il a reçu le bras de son frère qui à la particularité de lui faire pratiquer l'alchimie alors qu'il n'y connait rien. Il en profiter pour tout exploser, tête de personnage comprises, ce qui en fait le méchant le plus dangereux.
Viennent ensuite les homonculs, un groupe de 7 humain artificiels qui méprisent et rabaissent le genre humain. Des gens difficiles a battre vu qu'ils sont immortels et qu'il possède tous un pouvoir propre bien compliqué à contrer pour en venir à bout
Et enfin Père, premier homoculus et créateurs des 7 autres. C'est le grand méchant de la série. Il est impressionnant tant par son aura de mystère que par sa froideur même si dans le fond c'est un grand mégalo. Comme tout grand méchant qui se respecte il reste caché dans sa tanière à tirer tout les ficelles. Il ne se bat pas mais peut annihiler l'alchimie et reste le plus souvent insensible aux attaques qu'il subit.

Pouvoir de l'amitié 100%

Ah le pouvoir de l'amitié un code à la fois répandus et devenu cliché des shonens.
Au début la série s'en sort bien avec cela en nous proposant la quintessence d'une amitié : la fraternité. Le relation entre Ed et Al est très bien portée à l'écran, on voit deux frères s'entraider, vivre ensemble, avoir des problème de frères et cela malgré(ou grâce à) la particularité du duo . Tout est crédible dans cette relation qui ne tombe jamais dans le niais. Le personnage de Winry aide énormément à rendre cette relation entre frères intéressantes.
Pour ce qui est des autres amitiés de la série, elles sont généralement en retrait ou traitées sous un angle intéressant comme la relation Mustang/Hawkeye. Enfin ça c'est jusqu'au 20 derniers où des alliances commencent à se nouées et où toutes les valeurs vue et revues des shonens (camaraderie, sens du sacrifice,etc). Mais bon tout reste harmonieux car s'associant bien au contexte limite "film de guerre de ce passage"
Mais l'animé frôle vraiment le cliché en terme d'amitié dans son avant-dernier épisode avec, attention au spoil,

Que dire si ce n'est que ça comble à merveille l'arc des frères mais vient totalement démolir à coup de bombe atomique la subtilité déjà bien fragile que la série avait instauré en terme de force de l'amitié durant 63 épisodes

Action 100%

Un shonen c'est avant tout de l'action et FMA Brotherhood n'en manque pas.
Des combats, des combats et encore des combats voila ce que propose la série : à mains nues, avec l'alchimie ou des armes à feu il y en a pour tout les goûts.
Ces derniers sont dynamiques, bien construits et très prenant avec des personnages se donnent à fond. L'animation ne perd pas en qualité dans ces moments et surtout il réussissent leurs rôles premiers qui sont de divertir et mettre en haleine.
La série se permet même de proposer plusieurs combats en simultanée. Comme la fin de la série qui est aussi sont apothéose en terme d'action avec 10 épisodes d'affilés montrant quasi exclusivement des combats avec jusqu'à montré pas moins de 4 confrontations en même temps : un bien bel exemple de baston en cascade. Et il faut reconnaître que l'on est jamais perdu bien longtemps avec des questions du genre "Pourquoi ils sont là à se battre ces deux loustiques??".
Mais bon bien que l'action soit très prenante et l'un des points forts de FMA Brotherhood il faut bien reconnaître que cela gonfle la série qui pourrait récupérer facilement 5/10 épisodes rien qu'en recoupant les combats

Humour 100%

L'action c'est bien mais de l'humour pour détendre l'atmosphère entre 2 combats c'est tout aussi bien.
Et comme ses conseurs de la catégorie shonen*FMA Brotherhood* ne manque pas d'humour. Comique visuel, de situation, absurde, runing gag quasiment toutes les cordes possibles du comique sont présentes à l'exception notable du très vite compromettant si mal géré comic relief.
Dans l'ensemble l'humour est bien géré bien qu'il vienne de temps en temps s'insérer maladroitement dans certains combats et que certaines recette deviennent inefficaces de part leur répétitivité d'un épisode à l'autre

Technique 100%

Offrir une shonen c'est une chose, lui offrir une forme agréable est plaisante en est une autre. Et dans ce domaine FMA Brotherhood frôle la perfection.
Au niveau de l'animation rien à redire c'est du très beau tant dans les moments calmes et posés que dans les moments les plus nerveux de la série. Le soin porté au décors est assez important pour être remarqués bien que en dehors de Centrale ce ne sont quasiment que des paysages qui, si on est tatillon, sont très proches
Niveau musique là aussi c'est du tout bon. Les OST accompagnent très bien les actions et certaines d'entre elles sont mémorables. Les génériques sont tous bon et donne bien le ton des épisodes qu'ils introduisent ou concluent.

Résultats 60%

Mais alors pourquoi 6/10 si c'est le shonen ultime.
Simplement parce que pousser toute les mécaniques d'un genre n'est pas la recette miracle pour produire un chef d'oeuvre bien au contraire. Brotherhood en est l'exemple : scénario classique si on y repense, action si centrale qu'elle ralentit le rythme, clichés maintes fois frôlés.
Booster les codes c'est très bien, les dépasser ou les sublimes c'est encore mieux

Et puis quand on spécialise dans un domaine on perd des capacités. Ce qu'a perdu Brotherhood c'est la narration : des flash backs en plein milieu d'un segment d'épisodes classé action,des personnages introduits au mauvais moment. C'est d'ailleurs cette narration qui me fait détester les 15 premiers épisodes tellement c'est mal raconté par rapport à la première série FMA
Du coup les moments d'émotion sont très mal gérés quand on les compares à ceux d'autres séries. Ils apparaissent ici plus comme des péripéties nécessaires à l’avancée du scénarios et comme des moteurs aux personnages que de réels moments d'émotions.

Conclusion

Au final tout cela montre qu'il manque quelque chose au shonen ultime : une ambiance.
Cela donne à la série une histoire intéressante avec des personnages sympathique et en fait un bon divertissement mais il lui manque un supplément d'âme qui à mes yeux ne peux pas rendre FMA Brotherhood mémorable