Game of Thrones est une série qui marquera assurément l'histoire du cinéma, mais elle aurait pu encore être meilleure que ce qu'elle n'a été, et c'est tout le problème.
Les quatre premières saisons ainsi que la sixième sont d'une très grande qualité, que ce soit dans les choix scénaristiques, dans les dialogues, dans le développement des personnages et de l'intrigue, il n'y a pas grand chose à reprocher à la série de ce point de vue. Je trouve la saison 5 légèrement en-dessous si l'on considère les 6 premières saisons. Mais une fois arrivé à la septième, le drame commence...
La saison 7 plonge dans le fan-service à outrance avec des choix d'une facilité scénaristique dont la série ne nous avait jamais encore habitué auparavant, ce qui était très bien. Désormais, on veut faire de l'épique pour de l'épique parce que d'un point de vue commercial, ça fonctionne, et ça évite par la même occasion de se creuser les méninges pour mettre en scène les choses correctement.
Il y a également d'énormes problèmes de temporalité dans cette saison, ce qui fait que le spectateur est perdu dans ces incohérences temporelles multiples. On sent que cette saison aurait du faire 10 épisodes comme les saisons précédentes, pourtant elle n'en compte que 7 à son actif, ce qui participe à ce sentiment de "tout va trop vite", que nous n'avions pas tout au long de la série.
La saison 8 qui clôture cette série incroyable est pour ma part, très difficile à évaluer. Tout d'abord, cette saison qui est censée clôturer les deux grands arcs de la série, à savoir les marcheurs blancs et la lutte pour le trône de fer, se trouve composée uniquement de 6 épisodes, ce qui a de quoi décevoir sans même avoir regardé la saison. En effet, on ne peut que se douter a priori que beaucoup de choses se trouveront bâclées, expédiées. Et a posteriori, c'est exactement ce qui s'est passé. Les deux premiers épisodes sont d'une profonde déception parce qu'au vu du format de la saison à 6 épisodes, il ne se passe absolument rien dans ces deux premiers épisodes, ce qui nous conduit à être inquiet pour la suite car il va falloir boucler tous les arcs en 4 épisodes...
Le troisième épisode de cette ultime saison est selon moi la plus grosse déception de la série. Il conclut de manière expéditive l'arc considéré comme étant le plus dangereux de la série depuis le tout premier épisode de la première saison. Tout est expédié en un épisode avec un fan-service incroyable, des facilités scénaristiques à n'en pas louper... Une énorme déception concernant cet épisode. S'en suit l'épisode 4 qui est un calvaire absolu, on sent la série en totale perdition, elle ne maîtrise plus rien et tombe dans les travers du cinéma hollywoodien à la noix.
Cependant, je trouve que la série arrive totalement à remonter la pente avec ses deux derniers épisodes. Mais finalement, les deux derniers épisodes de la série concluent extrêmement bien la série vu comment cette saison 8 était partie. Voilà pourquoi il est compliqué d'avoir un avis tranché sur la fin de GoT. Toutes les idées mises en place par les scénaristes afin de conclure le destin des personnages de la série sont très bonnes, le seul bémol, c'est le format de cette dernière saison qui ne permet pas de prendre le temps dans le développement des intrigues et c'est bien dommage car ça rabaisse considérablement la qualité de la série sur la longueur...
Je mets tout de même la note de 8/10 à cette série car elle fut grandiose, mais elle a souffert d'une fin trop expéditive alors que la saison 8 aurait du être déclinée en 2 saisons de 10 épisodes pour conclure dans un premier temps, l'arc des marcheurs blancs puis celui du trône de fer. Mais finir l'intégralité des intrigues qui courent depuis les 7 premières saisons en 4 épisodes, je trouve ça médiocre, et ça nous laisse sur un sentiment de déception quand on connaît le potentiel incroyable de cette série. Voilà pourquoi cette série ne peut selon moi pas atteindre un 9, voire un 10, car elle s'est montrée décevante sur son rush final, ce qui reste la plupart du temps, le plus ancré dans la mémoire des gens.