High Score Girl II par Skidda

C’est un soulagement de pouvoir reparler de High Score Girl. Si vous vous rappelez bien, ou relisez ma critique sur la première série * clin d’oeil insistant *, je vous avais parlé de la piètre fortune rencontrée par cette oeuvre au cours de sa publication et bien que trois OVA (High Score Girl Extra Stage) avaient été annoncés en fin de première saison, une suite concluant l’adaptation était tout sauf garantie.

Heureusement nous revoilà avec neuf nouveaux épisodes, un nombre réduit mais suffisant pour boucler les aventures de gamer de Yaguchi Haruo ainsi que ses péripéties amoureuses.

La série continue de jouer de ses forces et je n’ai pas grand chose à ajouter en ce qui concerne ses caractéristiques. En plus de ses personnages attachants, l’anime nous empoigne toujours par son romanticisme : sa pure nostalgie envers les jeux d’arcade, renforcée par une authenticité soignée (sons, rendus visuels, environnement arcade), ainsi que le portrait du premier amour vécu par les protagonistes, tout en innocence et en passion.

En ce qui concerne son intrigue, High Score Girl II est la suite logique des OVA, qui eux-mêmes concluaient les événements de la première saison. Encore une fois, peu de remarques à faire sur le déroulement de cette saison finale : la narration procède avec la même approche et les mêmes thématiques. Pour tout dire, j’ai trouvé que l’histoire s’est essoufflée durant cette troisième partie, ce à cause de ses répétitions. Ces dernières sont parfois compréhensibles. Ainsi plusieurs éléments du scénario sont volontairement reproduits dans cette conclusion afin de boucler la boucle de manière plus ou moins élégante. Mon soucis est que l’oeuvre reproduit trop souvent les mêmes formules : Haruo se rapproche d’Oono, prend un peu plus conscience de ses sentiments, et inévitablement s’ensuit une période de distanciation entre les deux, avant que la dynamique ne recommence. Il en va de même pour le triangle amoureux qui revient à la charge peu de temps après avoir été conclu lors des OVA. La durée d’High Score Girl n’est pas assez longue pour que cette faiblesse soit un vrai problème mais cela reste un point négatif..

Si High Score Girl manque de variété au niveau scénaristique, la nouvelle saison ajoute certainement en intensité. Hidaka notamment, l’héroïne la plus humaine du groupe, est toujours en quête d’amour et ses velléités du coeur s’expriment dans des scènes fortes en émotions. Haruo quant à lui se trouve encore aux prises avec des sentiments grandissants tandis que les interactions avec son âme soeur continuent d’être adorables. Plus que jamais dans cette suite, High Score Girl s’inscrit en tant que série de romance.

En revanche, l’aspect vidéoludique prend une place un peu plus anecdotique. Ainsi à part quelques nouvelles sorties passées en revue, l’anime ne s’intéresse pas tellement aux nouveautés et préfère se concentrer sur l’importance des licences emblématiques qui ont bercé l’enfance des protagonistes (Street Fighter 2 et Street of Rage). Cela n’empêche pas la série de continuer à proposer des scènes très inspirées sur le sujet cela dit, comme le passage avec le clip chanté de Jeffry McWild. En outre, je ne l’avais pas souligné auparavant mais l’utilisation de persos de jeux-vidéos, essentiellement Guile, comme guides spirituels est un autre élément que j’ai adoré dans cette série et qui ajoute beaucoup de charme.

Aussi personnelles qu’ont été les aventures d’Haruo, Hidaka et Oono, l’oeuvre n’oublie jamais le lien qui a uni leur destin. High Score Girl est avant tout une ode aux jeux de baston des années 90 et c’est bien la raison pour laquelle la série m’a laissé une nouvelle fois un souvenir mémorable. Un très bon anime que je peux recommander sans hésiter maintenant que son adaptation est terminée.