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S'il y a bien un fait divers qui aura marqué la patrie américaine durant cette décennie qu'il faut retenir, c'est bel et bien les attentats du world trade center ou attentats du 11 Septembre 2001 du fait de son ampleur majeure sur le monde et que cette journée est à l'origine de bien des conflits encore présents aujourd'hui. L'idée d'en faire une série était clairement facile à exploiter et pourtant il faudra attendre presque 11 ans pour que cette idée jaillisse...

Le conflit contre Al-Qaida continue encore aujourd'hui et le monde est en proie à la peur depuis l'attaque des deux tours. Carrie Mathison, agent de la CIA arrive à rentrer en contact avec un détenu en Irak qui lui informe que "le prisonnier de guerre américain a été retourné". Une phrase qui ne voudra rien dire pour la jeune femme jusqu'à ce qu'un ancien marine américan, l'agent Brody, ne soit retrouvé et libéré de 8 années de captivité par des membres du réseau terroriste. Pour Carrie, tout est clair comme de l'eau de roche : Le sergent Brody a rejoint l'ennemi et un nouvel attentat est sur le point de se produire. Mais comment arriver à convaincre toute une population que leur héros est un traître ?
Alors que l'on aurait pu voir arriver un scénario uniquement basé sur les attentats du 11 Septembre, la série ne s'en sert finalement que comme toile de fond pour rappeler les enjeux de leur trame scénaristique afin de marquer les esprits qui savent à présent les risque encourus si Carrie ne parvient pas à mener sa mission à bien. La série joue alors avec la peur qu'éprouvent beaucoup de pays depuis cette fameuse date quitte à jouer jusqu'à l'oppression et la folie en remettant sans cesse les pensées du téléspectateur en doute. Ami ou ennemi ? Héros ou traître ? C'est avec un grand intérêt que le public se trouve à scruter alors les moindres faits et gestes du pseudo coupable dans l'espoir de mettre un terme sur ces simples interrogations pourtant lourdes de conséquences. Mais l'idée ne s'arrête pas là, car non contente de proposer l'histoire du double jeu, la série se penche aussi sur la notion de "seul contre tous" car c'est effectivement la position dans laquelle se trouve notre héroine, prouver qu'un héros de guerre est finalement le pire ennemi de la nation. Et pour cette double idée de fond, je dis chapeau.

La réalisation serait presque digne d'un "24h Chrono" si le rythme n'était pas aussi lent dans la démarche. Les interrogations et découvertes s’enchaînent à la pelle mais la plupart des situations mettent du temps à se dérouler ou se révèlent complètement anodines. On aura donc assez de peine à visionner un épisode entier pour au final ne garder que 3-4 informations importantes pour l'intrigue.
Petite note rapide pour le jeu d'acteur qui semble vraiment sans faute à l'exception de rares personnages secondaires dont le sort nous est finalement peu intéressant et surtout prévisible à l'occasion.

On récap' ?
+ Une intrigue basée sur un fait divers
+ Une trame de fond psychologique
+ Un jeu d'acteur très bon
+ Des musiques pesantes et rudement bien menées

- Manque de rythme certain
- Une continuité sur le long terme ?
Silent-heal
8
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le 16 sept. 2012

Critique lue 403 fois

Silent-heal

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