C'est cool mais ...
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le 27 mai 2016
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Kabaneri of the Iron Fortress (2016) est un anime original d’une seule saison mais qui s’inspire énormément d’Attack on Titan (2013 pour la série TV). On retrouve les mêmes ingrédients : un univers alternatif dans lequel les humains au bord de l'extinction se sont retranchés dans l’espoir d’échapper à une menace monstrueuse. Sauf que les titans sont remplacés par des zombies : les kabane. Idem pour le héros, un revanchard à la famille décimée et dont la relation avec les monstres est trouble. Même esprit, mêmes enjeux, même ton adulte.
Pour autant, si ces similitudes sont frappantes, ce n'est pas du plagiat. Et même si l'original est globalement meilleur à la copie, Kabaneri of the Iron Fortress arrive à se forger une identité propre et envoutante grâce à son Japon steampunk sillonné par des trains blindés, dont l’éponyme Kotetsujo (la Forteresse de Fer). On notera d’ailleurs que l’épisode 10 fait énormément penser à Snowpiercer (2013). Ce qui aide énormément est que l’animation est véritablement excellente, l’une des plus belles que j’ai vues —comme Attack on Titan au demeurant—. Même constat du côté du charadesign, un sans faute.
Sur l’histoire elle-même, on a affaire à du classique. Ça reste bon, mais j’aurais aimé que certaines péripéties subalternes puissent être remplacées par un peu plus de lore sur cet univers fascinant. Du côté des personnages c’est pareil. Le héros, Ikoma, est un garçon aux particularités uniques rejeté à cause de sa différence, qui possède un fort sens moral et est très courageux. Un archétype de shonen qu’on retrouve un peu partout —Eren Jaeger d’Attach on Titan, Naruto, Midoriya de My Hero Academia, pour ne citer qu’eux—. L’antagoniste, Biba, est un homme charismatique aux traits fins, presque androgyne, calculateur et sans pitié, au code moral pervers. Une sorte d’Ubermensch perverti (là où Ikoma est plus kantien). Et c’est encore une fois un archétype courant —avec par exemple Kira de Death Note, Griffith de Berserk ou encore Dio Brando de Jojo’s Bizarre Adventure—.
Archétype ou pas, ça fonctionne. Malheureusement, on aurait aimé les connaître d’avantage, leur passé étant à peine évoqué. C’est encore pire pour les personnages secondaires, qui sont pourtant réussis —ils ont des personnalités différentes et sont facilement identifiables—.
Le thème principal de la série est celui de l’opposition entre courage et peur, qui se retrouve dans le motif du coeur qui revient de manière récurrente et celui du sang, qui symbolise le sacrifice. Encore une fois, rien de particulièrement extraordinaire, mais ça fonctionne.
Bref, Kabaneri of the Iron Fortress est une série de facture classique mais bonne, à l’univers envoutant et visuellement magnifique. Son plus gros “problème” est qu’on a envie d’en (sa)voir plus —avec seulement 12 épisodes, le temps était limité—. Peut-être que le film prévu pour mai 2019, La Bataille d’Unato, nous en donnera l’occasion. En attendant, c’est une série parfaite pour ceux qui n’ont pas trop de temps à investir dans le genre.
Créée
le 27 mars 2019
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