Makoto Shishio, l'assassin des Choshu Han recruté pour remplacer Kenshin pour terminer la guerre civile jusqu'en 1868, veut prendre sa revanche sur le nouveau gouvernement de l'ère Meiji. Pour ce faire, il rassemble une armée de samourais désoeuvrés, et 10 êtres aux capacités surhumaines, tous meurtris par les répercussions de cette guerre. Kenshin Himura, se sentant coupable de cette menace sur cette paix encore fraiche, décide d'y mettre un terme, et part seul à Kyoto pour arrêter tout ça. C'est sans compter sur ses amis de Tokyo qui le suivent malgré lui, ainsi que la branche locale des Oniwaban, un clan de ninja/espion lui aussi un peu désoeuvré depuis le début de l'ère Meiji.


Si ce résumé ne vous dit rien, ignorez ce film. En effet, celui ci est une refonte d'une histoire située au milieu du manga "Kenshin le vagabond" (et arc final de la série animée), et ne s'embarasse d'aucune introduction ou rappel pour ceux n'ayant pas l'histoire des personnages en tête, idem pour des références à des évènements historiques (l'incident d'Ikedaya, les vaisseaux noirs). Pire, de nombreux personnages secondaires disparaissent, et des intéractions aussi. Ceci fait que dans ce film en 2 parties, de nombreux dialogues ne font aucun sens.
Prenons le cas de Sanosuke qui rencontre Anji. Déjà, ici, ils ne se sont jamais rencontrés avant de devoir se battre (ce qui fait qu'on ignore comment Sanosuke connait la même technique qu'Anji pour ses coups de poing dévastateurs), mais toute l'histoire d'Anji est ignorée. Il dit juste qu'il a cessé de croire en Dieu ou Bouddha, et que Shishio le mènera vers l'Illumination, ce à quoi Sanosuke répond qu'il ne peut laisser faire ça. Et ce sera tout pour leur histoire. Juste plus tard, une scène muette montre Anji devant des villageois carbonisés.
Pareil, il est difficile de comprendre ce qui change chez Kenshin entre sa première et sa seconde rencontre avec Sojiro Seta. Certes, il a un nouveau sabre. Et ça suffit à devenir plus fort? Ici, il manque tout le passage où Kenshin retourne chez son maitre pour terminer son entraînement.
Le résumé officiel dit que l'histoire est racontée du point de vue de Misao, l'adolescente des Oniwaban. Mais ce n'est pas vraiment le cas (beaucoup de scènes se passent sans elle), et ils ne font jamais allusion à des bouts manquants dans cette histoire, seulement à des évènements passés avant le début de cet arc narratif.


Malgré cette histoire raccourcie et compressée, la forme est assez satisfaisante. L'animation est très fluide, les personnages sont plus détaillés en gardant leurs signes distinctifs, les doubleurs originaux sont de retour, et la musique, évidemment bien moins mémorable que celle de Taku Iwasaki sur les OAVs, fait son boulot d'enrobage.
A noter aussi: le ton se veut plus "mature". Il y a plus de sang, des passages relativement gores (la défaite de Shishio), et même un brin de sexe.
Les combats sont bien plus rapides, et même s'ils sont assez... exagérés, on est loin du manga, avec chaque coup correspondant à une fameuse technique, analysée pendant 5 minutes par le public.


Bref, ce film s'adresse vraiment aux fans de Kenshin, voulant voir l'histoire de Makoto Shishio avec une meilleure animation. Personnellement, je n'aime pas vraiment tout ce passage (je préfère largement Enishi, qui est un ennemi bien plus intime de Kenshin, malgré ses seconds couteaux encore plus caricaturaux) et le revoir m'a plutôt ennuyé. Sans connaître très bien le manga, le film est difficile à suivre. Mais au moins, c'est joli.

Majuj
5
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le 27 févr. 2016

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