Kill la Kill par AntoineRA
Si Kill La Kill m'intéressait, de prime abord, c'était surtout pour les créateurs derrière la série, et leur passé dans l'animation : Gurren Lagann, par exemple, a suffit pour me convaincre. En plus, ce nouvel anime avait l'air tout autant déjanté (des étudiants qui se servent de leurs uniformes comme armes), tout en étant également assez douteux (réitérez la parenthèse précédente). Au final, Kill La Kill propose un univers visuel soigné, dynamique et inventif, des séquences d'action explosives et une bande-son bien énergique, quand il ne nous ressert pas ses inévitables mêmes gimmicks, donnant certainement une identité à la série, mais rendant la progression parfois fastidieuse. À vrai dire, dès les premiers épisodes, Kill La Kill propose un schéma assez banal et, connaissant Gurren Lagann, on se dit que ce n'est que pour mieux surprendre, évoluer, et transcender par la suite. Oui et non. Il faut attendre l'épisode 17 pour observer un changement de direction total dans le scénario. Avant cela, c'est souvent la même dose de combats - certes appréciables - et de scènes comiques usées jusqu'à la corde, en plus d'un fan service omniprésent même si apparemment nécessaire à servir le propos de l'anime. Après ce fameux épisode, par contre, l'histoire s’enchaîne à un rythme effréné, tellement fou qu'on n'en profite guère. Les révélations fleurissent à tout bout de champ et, à l'instar du dernier épisode, les twists et deus ex machina sont tellement nombreux que ça en devient risible. Ainsi, difficile d'apprécier les moments de bravoure et la vraie teneur des idées développées. Il nous reste au moins les choix d'animation qui sont souvent bien sympathiques.