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Série de fantasy, L’Ecuyer du roi est basée sur des romans de l’autrice néerlandaise Tonke Dragtn assez peu connue par chez nous. Elle met en scène, le jeune Tiuri, enfant adopté, qui se retrouve entraîné dans une quête initiatique qui le dépasse. Résolument tournée vers la jeunesse, cette première saison en six épisodes est construite sur une intrigue centrale assez classique, dans laquelle Tiuri doit apporter une lettre au roi afin de sauver le monde. Il va tour à tour être opposé, puis aidé, par des apprentis chevaliers de son âge, ainsi que par Lavinia, une jeune fille débrouillarde et finalement assez mystérieuse. Sans cesse poursuivi, Tiuri et Lavinia doit affronter de nombreux dangers et trahisons.
Si cette série bénéficie de gros moyens qui se voient dans les décors, les costumes et les effets spéciaux, elle pêche par une construction assez confuse et une assez mauvaise gestion des rythmes. Ainsi, les deux premiers épisodes peinent à décoller, alors que les trois derniers partent dans tous les sens, en proposant de nombreux rebondissements et des surprises auxquelles le téléspectateur ne s’attend pas. Ce manque d’équilibre gâche un peu le plaisir, surtout qu’il aurait été préférable d’ajouter deux épisodes supplémentaires afin de ne pas bâcler le dénouement. Même si celui-ci est spectaculaire, il est trop rapide par rapport au reste de la série. Ce défaut s’ajoute à beaucoup de maladresses scénaristiques, à des incohérences et à des erreurs de scripts qui font rager.
En ce qui concerne les personnages, les choix d’Amir Wilson (His Dark Materials) pour incarner Tiuri et de Ruby Ashbourne Serkis pour Lavinia sont assez judicieux, même s’il faut deux ou trois épisodes pour qu’ils montrent enfin leur charisme. Ce n’est pas le cas de beaucoup de personnages secondaires qui sont effacés, creux ou transparents. La palme au duo Vindian/Indium, frères et opposants, qui sont inconsistants. C’est plutôt dérangeant lorsqu’on sait que Vindian est le principal méchant de l’histoire. L’actrice qui joue la jeune reine aussi est à contre-emploi, si bien qu’on n’y croit pas une seule seconde. Il n’en reste pas moins une série alerte, sympathique, qui plaira aux plus jeunes et dont certains thèmes abordés sont d’actualité : la place de la femme dans la société, l’homosexualité, l’altérité… ou incontournables : la loyauté, la trahison, l’amour…

DenisLabbe
6
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le 14 déc. 2020

Critique lue 290 fois

Denis Labbe

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