On va tout de suite évacuer les invraisemblances et les rebondissements quelque peu artificiels pour se concentrer sur l'essentiel, le plaisir de suivre un cambriolage hors du commun .
Franchement, cette série s'appuie sur une idée de base qui sort de l'ordinaire avec ce casse à la maison de la monnaie où le temps est physiquement de l'argent. La préparation du hold-up est finement montrée à l'aide de flashbacks en rapport avec l'action en cours, les péripéties se succèdent à un rythme soutenu, la résolution des problèmes se fait de façon astucieuse, et on espère sans culpabiliser que la victoire sera au bout du chemin pour les huit bandits et le professeur.
Maintenant, on ne peut que s'étonner de la stupidité de certains comportements parmi les voleurs qui font preuve d'un professionnalisme relatif. Ils ont pourtant été soigneusement choisis par le professeur, doivent normalement suivre un plan tiré au cordeau où tout est pris en compte pour éviter les obstacles qui se feraient jour. Las, une bêtise après l'autre, ils détruisent ce bel édifice et ne sont sauvés que par la mansuétude des scénaristes.Solidaire de son équipe, le professeur multiplie lui aussi les comportements erratiques - mais on ne peut rien contre l'amour. Quant aux otages, à l'exception notable de notre brave Arturito, ils dont d'une docilité surprenante et d'une apathie totale, même lorsque leurs gardiens sont tous réunis ailleurs.
Sans ces défauts que je vous conseille d'accepter pour vous laisser être entraînés par le rythme de la série, celle-ci aurait pu être à la hauteur de tous les éloges que j'ai entendus avant de la visionner.