Ten is the perfect number.

Parfois les gens qui veulent que je regarde une série oublient l'essentiel. Ainsi, cela faisait plusieurs fois que des gens me disaient : "Regarde Over the Garden Wall, c'est génial." Sauf qu'à chaque fois qu'ils m'en parlaient, j'avais moyennement envie.

Alors qu'il suffisait qu'ils me mentionnent une qualité essentielle et j'aurais accepté : non ça n'est pas que c'est superbement animé, non ça n'est pas parce que l'histoire est réussi, pas non plus parce que l'atmosphère est prenante et qu'on y trouve des acteurs de renom comme Elijah Wood, Christopher Lloyd ou John "Fucking" Cleese. Non, il suffisait de me dire :

"Ça ne dure que 10 épisodes de 11 minutes. Et après, c'est fini."

Et là, je pense que je me serais immédiatement jeté dessus.

Donc voilà, j'ai maté Over The Garden Wall cette semaine et je dois avouer que cette mini-série mérite toutes les fleurs qu'on lui a jeté à la figure ces deux dernières années : En plus d'être graphiquement impeccable, l'histoire est VRAIMENT bien écrite. Car il ne s'agit pas d'un film d'animation de 2 heures coupée en 10 morceau : les épisodes ont une consistance en eux même au sein d'une histoire qui évolue petit à petit. La série sait jouer avec l'atmosphère des contes de fée tout en trouvant un ton rien qu'à lui. Elle joue habillement de nos attentes sans jamais partir dans quelque chose de trop loufoque ou de décousu.

D'ailleurs, la série se voulant surfer sur le moment de l'automne (et donc d'Halloween) suis assez étonné aussi par tous les trucs vraiment effrayants ou déroutant que l'on trouve dans cette série, malgré son ton faussement innocent : des histoires de monstre, de fantômes, de gens qui se font dévorer et surtout une métaphore sur le désespoir qui est incarné par le méchant principal de la série. Over the Garden Wall brasse des thèmes assez adultes et je le déconseillerais à des enfants en bas âge.

De plus, c'est typiquement le genre de série pour moi : celles où l'on regarde des vidéos sur le net nous expliquant tous les détails cachés que l'on a pas vu, ce qui nous fait encore plus prendre conscience de la cohérence du scénario et d'à quel point son univers à été bien pensé.

On est pas loin de la perfection et je suis presque à lui donner un 10 pour la forme. (Mais je ne le fais pas car je suis un salaud.)