Une série qui ratisse très (trop ?) large, mais qui progresse

Sur le papier cette série c'est de l'or en barre. Dans le futur la terre est rendue inhabitable par les radiations et l'humanité s'est réfugiée dans une station spatiale. Après un siècle de vie dans l'espace, cent prisonniers sont envoyés de force sur terre pour vérifier si il est possible de retourner y vivre. Le pitch m'a convaincu tout de suite. J'ai commencé par le regretter. Le début de la série est en effet aussi décevant qu'on puisse l'imaginer. Le pitch convainc les adultes et la série convainc les adolescents, donc au final tout le monde est convaincu ? Pendant plusieurs épisodes (la moitié de la première saison, pour donner un ordre de grandeur) on peut croire que c'est bien dans ce cas de figure que l'on se trouve. C'est simpliste, incohérent, caricatural et racoleur à la fois.

Les personnages sont à pleurer, ils exagèrent tous, que ce soient les cyniques ou les idéalistes (car il n'y a pas de juste milieu, l'idée est de créer des situations puissantes émotionnellement, quitte à rendre le scénario hautement incohérent et improbable). Si ce n'était pas tombé pendant une période de temps libre d'autres séries, je pense que je n'aurais jamais continué au-delà de l'épisode 3, et c'est ma paresse intellectuelle qui m'a fait terminer la première saison. J'étais en mode "cerveau débranché", et dans ces conditions la série est d'un bon niveau. Heureusement la série s'améliore avec le temps, et ce qui est hautement ridicule au début finit par devenir acceptable, et même intéressant en fin de saison 1.

La saison 2 élève encore le niveau : bien que subsistent encore ça et là quelques éléments "pour adolescents" (le personnage haineux sans raison, en particulier), on est désormais en présence d'une série de science-fiction très honnête. C'est une série à regarder, mais (c'est mon avis et je le partage), en commençant à l'épisode 5 de la saison 1 : les quelques incompréhensions causées par le non-visionnage des premiers épisodes est facilement compensé par le fait qu'on n'a pas à supporter la mièvrerie des épisodes en question.