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Sous l'ambition affichée au départ de proposer un anti-Dawson, une série plus orientée vers un public masculin à travers le sport et une sexualité décomplexée, nous nous retrouvons clairement à l'arrivée avec LE mélodrame pour ados par excellence.
A côté de l'amour, la trahison, l'ambition, les désillusions, on ne compte plus les accidents de voiture et les tueurs psychopathes qu'a connus la série depuis ses débuts. Les personnages sont menacés de morts tous les trois épisodes, mais s'en sortent toujours comme des charmes et ont même le temps pour être beaux et talentueux à leurs heures perdues.
Pourtant, si ce rythme effréné et cette succession ininterrompue de catastrophes place clairement cette fiction dans les rangs des mélodrames, il faut avouer parfois qu'on aime le mélo. C'est la foire à la catharsis ! Y'en aura pour tout le monde ! Les romantiques, les angoissés, les paranos, les idéalistes, ...
Au bout d'un moment, c'est tellement n'importe quoi que c'est vraiment divertissant de mettre son cerveau au placard et de se laisser happer pour le meilleur et surtout pour le pire.
Les personnages sont assez sympathiques, alors que tout leur réussit, et puis surtout, la morale y est très positive et optimiste, ce qui est toujours salvateur.
Un seul point, pourtant, est étonnamment plus incarné dans cet océan rose bonbon, totalement superficiel : le personnage du père et le rapport qu'il entretient avec ses fils. On dirait presque une métaphore de l'ange déchu. Il était de la même nature, de la même forme d'existence que les autres, qui sont un peu comme des dieux de l'Olympe pour lesquels tous change toujours et pourtant rien ne change jamais, mais il a commis la faute suprême et pour cet acte innommable, il est condamné à une vie d'errance et à ne jamais trouver le salut.
Au-delà du crime, sa faute aura été au départ de faire passer son ambition avant tout le reste. Cette faute originelle, qui l'a conduit à renier un de ses fils, est tellement fondatrice que tous ses actes ultérieurs ne sont que des manières de la justifier, de la protéger car, sinon, il devrait prendre conscience qu'il a tout perdu. Jusqu'à l'innommable...
Cette trame, en dedans le mélo, permet d'en appréhender le propos central, assez bien exprimé à la fin de la saison 6 : si vous croyez en vos rêves, vous passerez les obstacles de la vie et ils se réaliseront, mais si vous écrasez les autres pour y arriver, vous vivrez la damnation éternelle.
Bref, ayez confiance en vous et en ce que la vie a à vous apporter.
Si c'est pas positif et salvateur, ça !
Sériesfolie
7
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le 4 janv. 2011

Critique lue 710 fois

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Sériesfolie

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