Témoins gênants, puis sérieux

Saison 1 (3/10) :

Au départ, sans être conquis, je trouvais cela plutôt pas mal. Atmosphère relativement bien rendue, cadre sinistre correctement exploité, personnages convenables, suspense réel... On pouvait espérer que nos amis de France Télé accouche de quelque chose de correct. Et puis non. Cela est en grande partie dû au scénario : les créateurs semblent naviguer à vue et ne plus savoir quoi raconter dès le milieu de la saison (et ce alors qu'il n'y a que six épisodes !), finissant par rendre l'entreprise sans grand intérêt, d'autant qu'on ne finit par ne plus y croire un seul instant, à l'image d'un tueur en série se vautrant de plus en plus dans le ridicule

la réalisation essayant de compenser en balançant de grands plans larges de la métropole nordiste : peine perdue.

Dommage pour Thierry Lhermitte, pas trop mal dans un rôle toutefois chargé et pas franchement original. Mais celle qui m'a permis de tenir jusqu'au bout sans (trop de) dégâts, c'est Marie Dompnier. Au-delà d'une beauté saisissante, sa présence, son naturel et la personnalité séduisante de son personnage permettent de rendre le polar vaguement digeste, et ce même s'il est peu dire qu'on aurait aimé plus de suspense et de subtilité dans le déroulement. De quoi être inquiet en vue de la deuxième saison lancée récemment...

Saison 2 (6/10) :

Whaou ! Et bien ! Au vu de la première saison, cela fait une sacrée différence. TOUT est meilleur : la réalisation, l'intrigue, la photographie, les décors, le suspense... Franchement, j'étais limite à me demander si je regardais bien la même série. D'emblée j'ai été accroché par cette enquête très étrange et intrigante, où il est bien difficile d'assembler les morceaux, certaines révélations faisant assez froid dans le dos. De plus, l'arrivée d'Audrey Fleurot dans un personnage aussi séduisant que mystérieux est un vrai plus, tandis que Marie Dompnier donne encore plus de corps à une héroïne qui était déjà le gros point fort du premier volet : elle est MON coup de cœur français de ces derniers mois.

Malheureusement (et de façon presque attendue), une fois les révélations primordiales faites, le soufflet retombe un peu, ce qui n'empêche pas la tension de rester réel quasiment jusqu'au bout. J'ai bien écrit « quasiment », car le dénouement, s'il peut paraître étonnant, est surtout très décevant et peu dans la logique du récit, au point de me laisser sur une impression plus mitigée. Maintenant, cela serait vraiment sévère de limiter cette saison à cette seule impression, au point que j'aurais presque envie de vous conseiller de démarrer par celle-ci et d'ignorer la première : en tout cas, avec un duo Marie Dompnier - Audrey Fleurot aussi affriolant, le spectateur masculin devrait être aux anges (sans oublier les raisons précédentes, hein!).