Ça commençait un peu comme Green Book, mâtiné du Complot contre l'Amérique : le retour d'un GI noir dans sa ville natale, au temps de la ségrégation. Son quartier semblait décrit avec soin, ainsi que sa famille et les relations entre les différents protagonistes. Et puis c'est parti en javel, bien comme il faut : des bébêtes hargneuses à crocs acérés prenaient d'assaut des survivants dans un chalet au fond des bois... après tout, pourquoi pas ? Un peu de largeur d'esprit de temps en temps ne peut pas nuire. Mais le début du 2ème épisode, dans un château de conte de fées, rappelait douloureusement la triste série Watchmen; ne manquait que Jeremy Irons pour compléter la famille de sorciers teutoniques allumés qui fait son apparition soudainement et tire l'histoire du côté de Twilight. C'est là que ça m'a perdue définitivement. J'ai réalisé que ça ciblait les ados, en leur parlant une langue télévisuelle dépouillée de toute subtilité et j'ai jeté l'éponge.