Marianne
5.9
Marianne

Série Netflix (2019)

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Co-écrite et réalisée par Samuel Bodin (que les puristes avaient découvert il y a plus de dix ans avec le sympathique court-métrage Batman : Ashes to Ashes), la série propose une intrigue classique où une jeune romancière rebelle et décomplexée va devoir retourner dans son lieu d'enfance lorsqu'une copine d'enfance lui annonce que sa mère est devenue folle et que les récits horrifiques de l'auteure deviennent réels. En gros. Un pitch vu et revu donc. Mais que vaut vraiment cette nouvelle tentative d'horreur franchouillarde ?


L'honnêteté est de mise : c'est mauvais. C'est très très mauvais. L'interprétation est au mieux risible au pire calamiteuse (l'intégralité du casting surjouant comme rarement), les dialogues sonnent sensiblement faux, les situations poussives sont légion, le scénario n'évite aucun cliché, la direction artistique est en dents de scie, la musique branlante, la mise en scène oscille entre l'amateurisme et le réussi... On a peine à croire que la plateforme Netflix ait mis en chantier ce qui s'apparente plus ici à une web-série sans grand moyens qu'à une mini-série audacieuse.


Difficile de s'attacher à notre héroïne (Victoire Du Bois, énervante dès sa première apparition) qui parle le langage des djeunz, se la joue rebelleuh envers les adultes et peine à faire transparaitre les émotions adéquates. Compliqué d'enchaîner les facepalms devant la grossièreté des situations sorties d'un autre monde. Pas évident de suivre un récit bourré de flashbacks de scènes que l'on vient de voir (au cas où l'on serait trop stupide pour suivre) avec des transitions 3D dégueulasses de pages de livres qui se tournent.


Puisant dans tous les récits de Stephen King ou presque, Samuel Bodin et Quoc Dang Tran ("Nox") n'arrivent jamais à proposer quelque chose de stable. On a ainsi l'impression de contempler un amas de sketchs Youtube sans gags ou a contrario une suite de séquences inquiétantes dont les chutes ne font jamais mouche. Il y a pourtant de belles idées de mise en scène, de couleurs, de photographie, mais tout reste vain, n'allant clairement nulle part. Encore une tentative ratée pour la France d'explorer le cinéma horrifique. La tentative est louable, le résultat est catastrophique.

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le 14 sept. 2019

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