Un casting à pleurer

J'avoue d'emblée ne pas avoir tenu plus de 3 épisodes. Pourtant j'ai pris mon courage à deux mains.
La tâche fut compliquée essentiellement pour deux raisons : le pitch de départ est au moins aussi usé que le sommier d'ados de 18 ans, et le casting aussi bon que celui des français à Roland Garros. Comprenez : sur un malentendu ça peut marcher.
Les prises de vue sont pourtant bonnes, l'ambiance également (notons le nom du directeur de la photographie). Les paysages choisis pour entourer tout cela respirent l'atmosphère lourde et inquiétante du folklore européen voire même auraient pu étaler quelques airs lovecraftiens. Mais que voulez-vous, une piètre chanteuse dans un bel opéra ça casse quand même les oreilles.
Et c'est peu dire que le "la" est mal donné. Victoire Du Bois, l'actrice principale, est certainement l'une des pires interprètes que j'ai pu voir. Je me suis certes moins attardé sur les séries tv que sur le cinéma dans ma vie, mais j'espère sincèrement ne jamais la voir sur grand écran. La réplique est fausse, le personnage surjoué. Pas une once de sincérité, de tripe dans son jeu. Affreux. Elle en rend son personnage parfaitement antipathique et détestable. Déjà que son existence semblait être vouée à attiser le sadisme du spectateur...
Lucie Boujenah en apparaîtrait presque bonne dans son rôle. Non pas qu'elle soit transcendante au point d'être citée pour les Emmy Awards, mais elle est définitivement capable de jouer juste et vrai dans différents rôles.
Cela dit, les moments de malaises sont nombreux durant la presqu'heure de chaque épisode. Non pas parce qu'une retraitée s'arrache des dents au couteau ou se fait dessus avec le sourire, ni même parce que des boomeurs possédés se tirent d'une vieille bâtisse de campagne complètement à poils. La gêne vient véritablement du jeu des acteurs et du "what the fuck" ambiant animant cette série sans queue ni tête ni rythme. La réalisation cherche le dégoût par l'image mais l'obtient par l'embarras. Tristesse.